Les produits laitiers toujours en première ligne
Face aux tendances de consommation qui s'installent ces derniers mois, les produits laitiers semblent tirer leur épingle du jeu.
Si les Français sont pour beaucoup contraints de réaliser des arbitrages au moment de faire leurs courses pour des raisons budgétaires, les produits laitiers continuent dans l'ensemble à faire partir des habitudes alimentaires des Français, malgré une sensibilité à l'inflation accrue [NDLR : en avril 2023, la crème affichait une inflation à un an de 24,7 % et les yaourts de 20,2 % contre 16,4 % pour la moyenne des produits alimentaires]. «Les produits laitiers arrivent, en effet, assez bas dans la réflexion d'arbitrage. Ils sont des produits du quotidien et apportent du plaisir», a commenté Romain Le Texier, directeur des études au pôle prospective à l'interprofession des produits laitiers (Cniel), lors de l'assemblée générale du Criel Alpes Massif central le 30 juin dans la Loire. «64 % des caddies réalisés en France en grande consommation (PGC-FLS) contiennent des produits laitiers», a-t-il poursuivi. Selon Kantar Food Usage, 83 % des Français consomment du fromage et 75 % de l'ultra-frais chaque semaine. «Quasiment 100 % des foyers sont acheteurs de fromages ou encore d'ultra-frais, hors com-potes», a avancé Romain Le Texier. À noter également que seuls 23 % des Français ont renoncé à acheter du lait, des produits laitiers ou des oeufs au cours des douze derniers mois, selon l'étude Toluna Harris Interactive pour Cetelem de février 2023.
Déconsommation pour le lait et le beurre
Pour autant, si les produits laitiers conservent une place de choix dans le panier de la ménagère, le lait et le beurre marquent le pas. Le lait retrouve sa tendance historique avec une baisse de 5 % des ventes en volume depuis 2019. Le beurre semble quant à lui davantage souffrir de l'inflation avec une baisse de 4 %. Une tendance qui se retrouve dans l'ensemble des régions de France.
Côté fromages, «les réalités sont légion, selon Romain Le Texier. Nous notons un décrochage des pâtes persillées alors que les pâtes fraîches sont toujours appréciées». Toutefois, davantage que par l'inflation, cette tendance s'explique «par un changement de génération, de goût et de pratiques alimentaires. Le roquefort a par exemple du mal à trouver un nouveau public parmi la jeune génération», a justifié le représentant de l'interprofession des produits laitiers. Côté marques, comme l'ensemble des produits de consommation, les marques de distributeurs sont davantage plébiscitées.
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