L'Oise Agricole 21 novembre 2022 a 10h00 | Par Alix Penichou

Vivea déploie l'accompagnement individualisé pour encore plus de concret

Une expérience réussie, dans le partage et le développement de compétences, est une expérience que l'on a envie de renouveler. Pour apporter davantage de concret aux formés et une plus-value aux organismes de formation, Vivea finance l'accompagnement individualisé dès 2023.

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Préserver l'environnement, le climat et le bien-être animal fait partie des axes du plan stratégique de Vivea.
Préserver l'environnement, le climat et le bien-être animal fait partie des axes du plan stratégique de Vivea. - © A.P.

Faire émerger une réflexion grâce à un travail de groupe est primordial. Trouver des pistes d'actions concrètes pour son exploitation en est l'aboutissement. Pour favoriser cela, Vivea, le fonds d'assurance de formation des entrepreneurs du vivant, accompagnera financièrement l'accompagnement individualisé dès 2023. «Cette nouvelle modalité, réalisée en complément de temps collectifs, a pour objectifs d'apporter aux bénéficiaires du concret, de répondre aux besoins propres et permet de traiter de sujets qui n'auraient pas été abordés en collectif. C'est aussi une plus-value pour les organismes de formation qui vont pouvoir diversifier leur offre au service du plan stratégique de Vivea», explique Élise Feron, conseillère formation Vivea pour le territoire de la Picardie.

L'enjeu est de répondre toujours mieux aux besoins des agriculteurs, pour les inciter à se former. «Une de nos missions est d'orienter l'offre de formation. Nous élaborons des appels d'offres spécifiques sur lesquels les prestataires de formation peuvent se positionner», note Marina Rigny, déléguée de la délégation Nord-Ouest de Vivea. «Les métiers sont en forte mutation. Nous devons répondre à des besoins de montée en compétences de plus en plus poussées», ajoute Élise Feron. Pour rappel, le plan stratégique 2021-2026 s'articule autour de cinq axes : conforter la position du chef d'entreprise, créer de la valeur, préserver l'environnement, le climat et le bien-être animal, améliorer l'efficacité et la qualité de vie au travail, et déployer les solutions digitales. Plusieurs de ces axes sont au programme du catalogue de formations proposé par Peri-G (filiale du Cerfrance), un des organismes de formation qui travaille avec Vivea. «L'adaptation au changement climatique et la favorisation de la biodiversité, par exemple, sont deux sujets forts chez nous», confie Charlotte Lamotte, consultante QHSE chez Peri-G. L'ouverture du financement à l'accompagnement personnalisé est une opportunité. «Ce sera plus souple en termes de modalité, sur des temps moins longs, avec un accompagnement à distance possible, donc la possibilité pour le formé de rester chez lui. Surtout, ça permettra à certains d'aller plus loin dans l'utilisation de leurs compétences», pointe-t-elle. L'accompagnement financier d'une formation la fait monter en gamme. «On peut se permettre de faire appel à des intervenants experts dans leur domaine.»

18 % d'agriculteurs en formation

Avec cet accompagnement individualisé, en plus du collectif, Vivea espère faire monter les chiffres de la formation. «Se former, c'est investir dans la pérennité de son exploitation», martèle Guillaume Seguin, président du comité territorial picard de Vivea. Pourtant, dans le territoire picard, seuls 18 % des chefs d'entreprises agricoles profitent de ce crédit, soit un peu plus de 3 600 participants, à 44 000 h de formation. Les crédits non utilisés, eux, sont perdus pour le territoire.

Raphaël Catteau, polyculteur de la Somme, fait partie
des nouveaux élus Vivea.
Raphaël Catteau, polyculteur de la Somme, fait partie des nouveaux élus Vivea. - © A.P.

Ces jeunes élus qui croient en la formation

Raphaël Catteau et Victor Boutin, tous deux déjà engagés auprès des Jeunes agriculteurs, font partie des jeunes élus Vivea. Pour les deux agriculteurs, le premier installé en polyculture dans la Somme, et l'autre en polyculture-élevage porcin et engraissement bovin dans l'Aisne, la formation a été importante dans leur parcours. «J'ai pu participer à de nombreuses formations financées par Vivea, pour évoluer en Cuma, sur les nouvelles technologies, comme les GPS, le traitement localisé. J'ai aussi pu passer mon permis poids lourd. En m'impliquant à ce niveau, j'espère faire un bon lien entre les jeunes agriculteurs et l'offre de formation», confie Raphaël Catteau. Victor Boutin, lui, apprécie particulièrement les visites d'exploitation qu'organise sa chambre d'agriculture dans d'autres exploitations d'élevage, grâce au fonds Vivea. «Le travail en groupe est motivant. Voir comment ça se passe ailleurs nous ouvre l'esprit.»

Tous deux ont à coeur de «soumettre des idées de formation qui peuvent "hyper" (motiver) les jeunes en recentrant les besoins». Mais Raphaël Catteau avoue que motiver ces nouveaux installés n'est pas simple. «Ils sortent de l'école et n'ont pas très envie de retourner s'assoir derrière un bureau. Il faut trouver le moyen des les captiver, avec du concret, dans des exploitations par exemple. Les nouvelles techniques, type ACS, les intéressent ainsi que ce qui est "smart". C'est la génération connectée.» Pour Victor Boutin, le fonds de financement n'est pas non plus assez connu. «Les gens ne savent pas qu'ils ont droit à 2 250 EUR par an pour se former. Ce qui n'est pas utilisé est perdu, et c'est bien dommage.» Les jeunes élus sont motivés pour avancer dans ce sens. «J'ai été étonné d'une telle ouverture de la part de Vivea. Pour l'organisme, toutes les idées sont bonnes à prendre si elles répondent aux enjeux auxquels font face les agriculteurs. L'innovation est la bienvenue. C'est passionnant.»

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