Filles d’agriculteurs de Seine-et-Marne et de Normandie, elles participent régulièrement aux travaux sur les exploitations de leurs parents, éleveurs. «On s’est dit que les filets et ficelles des bottes de paille, non recyclables et polluants, se retrouvent parfois à traîner dans les corps de ferme et que, parfois même, ils posent des difficultés en cas d’ingestion par les animaux. Il fallait imaginer une alternative», témoigne Inès Vecten.

Toutes deux étudiantes à UniLaSalle Rouen, dans le cadre du concours Agreen Start-Up des Chambres d’Agriculture, elles ont cherché une solution pour limiter l’impact de ces plastiques sur l’environnement. «Nous avons mené de nombreuses recherches bibliographiques, c’était très enrichissant et nous avons été surprises de l’intérêt suscité par notre idée auprès du jury. Ce prix est un véritable encouragement à poursuivre.»

Pour un résultat à horizon 2023

Ces nouveaux liens seront conçus à base de matériaux renouvelables : «Aujourd’hui, ce projet est encore au stade des études de faisabilité, mais nous espérons aboutir à un résultat à horizon 2023», poursuivent les deux étudiantes. Des tests seront réalisés en laboratoire pour trouver le meilleur matériau recyclable qui corresponde au cahier des charges : vertueux sur le plan environnemental, industrialisable, économique et inoffensif pour les animaux. Le projet faisant l’objet d’une substitution de stage, les étudiantes consacrent 100 % de leur temps à son développement. Par ailleurs, elles entament une réelle démarche de valorisation du territoire français à travers le choix de leurs partenaires, des moyens de production et des matériaux, avec une finalité vertueuse pour l’environnement : «Nous souhaitons accompagner les agriculteurs lors de la transition vers une agriculture plus durable !».

Pour rappel, l’agriculture française utilise chaque année 26.000 tonnes de ficelles et filets agricoles. Ils sont fabriqués à base de plastiques pétro-sourcés et seulement 22 % sont recyclés selon Adivalor.