Une année difficile pour l’équilibre du budget des ménages
Après une année 2018 déjà délicate, les Français estiment que 2019 pourrait être une année difficile pour tenir leur budget. Résultats d’enquête.

L’Observatoire Cetelem (spécialiste du crédit à la consommation) a publié en janvier une enquête (réalisée par Harris Interactive) sur le budget des ménages et les arbitrages possibles dans le cadre d’un contexte économique difficile et d’une société en pleine évolution quant aux usages consuméristes.
Réductions
Les grandes tendances sont assez nettes selon cette étude : sur plusieurs postes de dépenses, les ménages envisagent de réduire leur budget en 2019 par rapport à 2018 ou, en tout cas, de ne pas l’augmenter. L’immense majorité des ménages interrogés (plus de 80 % ou plus de 90 % parfois) l’évoque. C’est le cas en particulier pour les vacances, les travaux de rénovation, les activités de loisir ou encore des achats de produits technologiques.
Toute petite exception à cette règle, le budget des courses alimentaires : 49 % estiment quand même que ce budget sera le même mais 37 % seulement pensent qu’il diminuera. Pour les autres postes évoqués ci-dessus, la proportion concernant la diminution du budget est nettement supérieure à 40 %.
Globalement, les moins de 35 ans sont plus optimistes que les 50 et plus dans toutes les catégories examinées.
Les ménages estiment aussi majoritairement (53 %) que ce qui va rester à leur disposition une fois réalisée les dépenses contraintes (loyer, courses alimentaires, transports…) va plutôt diminuer en 2019. Cette proportion est toutefois moindre qu’en 2018 (62 %). Et globalement encore, 51 % des personnes enquêtées estiment qu’il leur sera plus difficile de mettre de l’argent de côté en 2019 par rapport à 2018. Le chiffre atteint 50 % pour le fait de se faire plaisir dans ses achats et pour le financement de projets personnels.
Transformations de la consommation
Mais l’Observatoire Cetelem relève que «si les premiers constats financiers à l’orée 2019 sont donc plutôt pessimistes, les Français témoignent néanmoins d’une volonté de transformer leur consommation vers un modèle plus responsable, notamment sur les questions alimentaires. 74 % affirment vouloir consommer davantage de produits locaux, 73 % vouloir limiter leur consommation de produits transformés et 64 % vouloir consommer plus de produits en vrac, afin de réduire les emballages. 57 % ambitionneraient même de réduire leur consommation de viande» notent ces experts.
Ils sont également 68 % à prévoir une augmentation de leur consommation de produits responsables. «Les femmes, les personnes âgées de 50 ans ou plus, ainsi que les personnes issues des catégories les plus aisées montrent davantage leur volonté de réorienter leur consommation, notamment sur les questions d’alimentation» précise encore Cetelem/Harris.
L’enquête montre enfin que si l’envie de faire évoluer les usages en matière de transports existe, les proportions sont bien moindres que pour l’alimentation. Les transports doux ou alternatifs et le recours aux transports en commun peinent à rassembler les suffrages. Sans doute en raison de l’absence d’une offre suffisante et inadaptée, une problématique récurrente en milieu rural notamment.
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