L'Oise Agricole 28 mars 2024 a 08h00 | Par Régis Desrumaux, Président de la FDSEA de l'Oise

«Un point d'étape sur un long chemin»

Abonnez-vous Reagir Imprimer

Il nous paraissait important que cette édition soit dans la boîte aux lettres de toutes les exploitation de l'Oise. En effet, depuis de nombreux mois, des actions syndicales ont été menées dans tous les départements de France. Nous sommes arrivés au moment crucial où la goutte fait déborder le vase : nous l'avons répété maintes et maintes fois auprès des autorités départementales, régionales, mais aussi nationales, sans écho jusqu'alors. Après des semaines de mobilisation, certaines prises de conscience de nos responsables gouvernementaux sont en train de se faire. Il leur en a fallu du temps à toutes ces têtes soi-disant bien pensantes. Nous sommes arrivés à un point de non retour. Trop, c'est trop !

Dans ce journal, nous reprenons les différentes avancées obtenues ou en cours. Certains changements demanderont du temps, car détricoter ce sac de noeuds constitué depuis des années n'est pas des plus simples.Non seulement, nous aurons des changements au niveau de notre pays, mais également au niveau européen et ce malaise que nous vivons depuis des années est partagé par la majorité des pays européens.

Nous remercions notre instance nationale, la FNSEA, qui a été également au charbon face à un gouvernement dont la parole donnée est souvent légère, n'hésitant pas à revenir sur ce qu'il a dit et balayer d'un revers de manche certains engagements ou, mieux, des paroles en l'air comme ce fut le cas pour les paiements au 15 mars, à ce jour en attente pour bon nombre d'exploitants. Et surtout, nous souhaitons remercier tous les agriculteurs qui ont su tenir les barrages sur les autoroutes jour et nuit pendant 10 jours, se mobiliser lors du Salon de l'agriculture ou sur tout autre action. Nous pouvons saluer le respect des biens et des personnes qui a jusque-là été le maître mot. Toutefois, nous ne sommes pas arrivés au bout. Vous pouvez compter sur notre détermination à ne rien lâcher ! Nous resterons dans cette fermeté : nous sentons des frémissements, mais il reste encore des choses à cranter et surtout à obtenir que l'agriculture soit réellement une préoccupation première pour la sauvegarde alimentaire des Français et l'installation de nos jeunes.

Réagissez à cet article

Attention, vous devez être connecté en tant que
membre du site pour saisir un commentaire.

Connectez-vous Créez un compte ou

Les opinions emises par les internautes n'engagent que leurs auteurs. L'Oise Agricole se reserve le droit de suspendre ou d'interrompre la diffusion de tout commentaire dont le contenu serait susceptible de porter atteinte aux tiers ou d'enfreindre les lois et reglements en vigueur, et decline toute responsabilite quant aux opinions emises,