Un jeune exploitant isarien propose une huile locale
Si vous cherchez à consommer français, voire picard, mieux, isarien, sachez qu'il existe de l'huile de colza et de l'huile de tournesol produite localement.
En devenant associé de la ferme familiale, à 20 minutes au sud de Beauvais, Quentin Vigneron a aussi apporté ses idées. Avec son père Richard, ils produisent aujourd'hui de l'huile vierge de colza et de l'huile de tournesol. «Pour diversifier l'activité sur l'exploitation, mon fils a mis en place une production d'huile. Et quitte à faire du colza, autant cultiver aussi du tournesol».
Des produits de la ferme
«Dans le cadre de mes études, j'ai réalisé un stage chez un exploitant en bio qui fait de l'huile. Ça m'a vraiment intéressé.» raconte Quentin. Après un bac STAV, un BTS Acse puis une licence A2DE, le jeune homme de 26 ans cherche aujourd'hui à développer une marque pour ses produits de qualité : Les produits de nos graines. «Notre projet est de proposer seulement ce qui est produit à la ferme. On veut quelque chose qui fasse retrouver le goût. L'huilerie que l'on fournit connait très bien son métier et nous permet de faire la différence avec les huiles vendues en supermarché.»
Pour faire cette différence, les graines sont triées pour enlever toutes les impuretés. La presse écrase le colza (cultivé avec des plantes compagnes comme des fèveroles pour limiter les insecticides) ou le tournesol à température ambiante - on parle de première pression à froid. C'est le moyen mécanique le plus traditionnel pour extraire de l'huile des graines. Une dizaine de partenaires vendent la production.
De la rhubarbe aussi
À côté des cultures de colza et de tournesol, les Vigneron produisent de la rhubarbe sur environ 500 m2. Un surface modeste, mais qui fut une solution à la problématique des traitements en bordures d'habitation. «Il a fallu trouver une plante qui n'a pas besoin d'être traité, pour ne pas perdre de la surface ni de l'argent. Notre exploitation étant petite, insuffisante pour deux personnes, il fallait aussi une valeur ajoutée. La rhubarbe ne mettait pas inconnue grâce à mes différents stages.» Elle est vendue à un maraîcher du voisinage.
Bienvenue à la ferme
Pensent-ils à proposer d'autres choses ? Un magasin à la ferme ? Chaque chose en son temps. «Nous n'avons pas encore suffisamment de vente pour installer notre propre laboratoire de transformation. L'objectif reste de développer la commercialisation. On y va prudemment.».
L'entrée dans le réseau Bienvenue à la ferme peut les y aider. Elle est le résultat d'un heureux hasard. «Les dates d'inscription au marché du département étaient dépassées mais il y a eu un désistement. On a saisie l'opportunité pour présenter nos produits et se faire connaître. À cette occasion, nous avons été sollicité pour adhérer à Bienvenue à la ferme.» poursuit Richard. «C'est un vrai plus en terme de visibilité et d'information».
Père et fils vont continuer à se faire connaitre en faisant les marchés, comme le 8 octobre prochain pour le marché fermier à Beauvais. «On veut que les gens se rendent compte qu'il ne s'agit pas de n'importe quelle huile, donc on les fait goûter. Le client découvre qu'il y a autre chose que de l'huile d'olive».
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