Afin de débuter les discussions, nous avons abordés par secteur la qualité de cette récolte 2023, une récolte assez hétérogène sur le département et parfois au sein d'un même secteur. En effet, les orages survenus pendant la moisson, ont dégradé la qualité des récoltes, certains secteurs ont été touchés par des germinations sur pied, dans l'ensemble on retrouve une récolte plutôt moyenne. Nous relevons quelques incendies criminels et saluons le travail fait entre le Sdis 60 et les agriculteurs.

Suite à cela, nous avons abordé les différentes problématiques terrains des SEA mais aussi des sections spécialisées. Nous avons partagé l'inquiétude des exploitants concernant une réglementation PAC qui se durcit, est difficile à comprendre et à appliquer.

Les discussions concernant la Dérogation Ukraine sont toujours en cours avec une Commission Européenne complétement déconnectée de la réalité du terrain.

Nous avons évoqué la problématique nitrates et pollution des eaux souterraines, une problématique qui s'étend sur plusieurs secteurs et pointe souvent le monde agricole.

Nous relevons ensuite les difficultés des sections spécialisées. La section Lin nous partage son inquiétude quant à la mauvaise récolte en lin de printemps contrairement au lin d'hiver, ce qui nous a mené à certaines interrogations sur le devenir des lins non valorisés et leurs parcelles de chaumes. Un dossier concernant cette problématique est en cours avec l'administration.

La section bio quant à elle, nous informe de la difficulté de rentrer dans les critères concernant l'aide d'urgence bio accordée par M. le ministre, mais aussi des prix de vente des produits bio qui rejoindrais le prix du conventionnel, un prix en baisse qui inquiète nos producteurs bio.

Concernant la section élevage ovin, la valorisation de la laine est toujours difficile et les stocks ne sont pas écoulés. Le prix de la viande ovine est au même prix qu'en 2020, une difficulté pour les nouvelles installations.

La section irrigation connait quant à elle une année difficile, en effet à l'entrée de la campagne certains bassins étaient déjà déclarés en «crise», où il est imposé des restrictions d'irrigation par types de cultures mais aussi horaire prévu par l'arrêté cadre sècheresse, puis une mise en place d'une restriction supplémentaire sur les volumes : -10 % de volume d'eau, une restriction jugée malvenue.

Nous avons eu une intervention de Noémie Boulnois, juriste environnemental à la FRSEA Hauts de France sur le 7e Plan d'Action Régional Nitrates (PAR7) qui est en cours d'élaboration en région, celui-ci vise à renforcer les mesures du Plan d'Action National (PAN). Les discussions sont en cours avec la profession, selon le calendrier proposé par l'administration, un arrêté préfectoral devrait être mis en consultation ce mois ci pour une potentielle mise en oeuvre au 1er janvier 2024.