Un bilan 2024 solide pour Sofiprotéol
Malgré un contexte économique difficile, Sofiprotéol a poursuivi en 2024 des investissements stratégiques dans différentes filières agricoles.
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Sofiprotéol, la société de financement et de développement du groupe Avril, vient de présenter son bilan pour l'année écoulée. «Une année marquée par des tensions géopolitiques et des incertitudes politiques en Europe», a déclaré Xavier Dorchies, directeur général délégué de Sofiprotéol. «Les prix se sont installés à un niveau élevé par rapport à la période avant covid. Les taux d'intérêt ont connu une forte hausse puis une détente, d'où l'importance de consolider les fonds propres pour les entreprises», a-t-il indiqué.
À cela s'ajoutent des récoltes de blé, de tournesol et de pois en chute de 30 % en raison des aléas climatiques. Un contexte qui «confirme la pertinence du modèle Sofiprotéol : partenariat avec le monde agricole et financement à long terme, avec un soutien de l'amont à l'aval, tant dans le végétal que dans les filières animales», a insisté Xavier Dorchies.
«Ambitions 2025»
En 2024, Sofiprotéol (créée en 1983, elle accompagne aujourd'hui 80 entreprises) a investi près de 100 millions d'euros sur la base de ses capitaux propres. Un montant proche de celui de l'année 2023. Au total, neuf opérations pour un montant entre deux et vingt millions d'euros par dossier ont été réalisées. Parmi les bénéficiaires de ces soutiens, on trouve pour le secteur amont, la coopérative du Sud-Ouest Maïsadour. Celle-ci pourra ainsi renforcer ses fonds propres et développer sa filiale semences afin d'améliorer son adaptation au changement climatique. La coopérative gersoise Vivadour a bénéficié d'un investissement qui devrait lui permettre de réaliser son plan «Ambitions 2025». Outre la défense des agriculteurs, ce projet doit rendre l'agriculture plus compétitive et participer au développement de ce territoire. Le groupe Terres du Sud bénéficie d'un apport complémentaire en quasi-fonds propres pour son projet coopératif «Développeur de terroirs». Ce groupe produit des fruits et légumes, des volailles et des palmipèdes en Guyenne, Gascogne et Périgord. Le groupe coopératif Natera, issu de la fusion des coopératives Capel et Unicor et qui oeuvre du Massif Central au Languedoc en exerçant cinq métiers différents, est également parmi les bénéficiaires.
Alternatives aux phytos
Dans le secteur de l'aval, Sofiprotéol a apporté son soutien financier aux Boulangeries Sophie Lebreuilly. Cette entreprise a été créée en 2014 dans les Hauts-de-France par Sophie et Olivier Lebreuilly. Elle compte aujourd'hui 80 boutiques. Cette arrivée de nouveaux actionnaires a pour objectif de développer le réseau de ces boulangeries-pâtisseries nouvelle génération. Sofiprotéol va également apporter son expertise à l'entreprise Ciacam, spécialisée depuis 70 ans dans le négoce de légumes secs. Pour Xavier Dorchies, il s'agit de «soutenir ce secteur des légumineuses, des plantes magiques, qui participent à la végétalisation de l'alimentation et qui possèdent des vertus agro-environnementales».
La demande est forte en légumineuses, mais la France est en retard et dépend encore trop des importations, d'où ce partenariat avec Sofiprotéol. Enfin, Sofiprotéol va renforcer les capitaux de trois sociétés axées sur l'innovation et l'agriculture de demain. Il s'agit tout d'abord de Capagro, une société de gestion spécialisée dans l'accompagnement des startups de l'Agtech et la Foodtech en Europe. Cette société, fondée par Sofiprotéol, a désormais 115 millions de fonds propres. La société de financement d'Avril apporte son concours à La Ferme digitale, pour accélérer la transition agroécologique des cultures oléoprotéagineuses.
Troisième bénéficiaire, le Fonds d'actions stratégiques pour les oléagineux et protéagineux pour trouver des solutions alternatives à l'arrêt des produits phytosanitaires. Au cours de l'année 2025, Sofiprotéol envisage de soutenir la mise au point de matériaux à base de fibres végétales. Des actions qui s'effectuent en suivant une politique ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) bien définie et reposant sur trois critères, la sécurité, la décarbonation et la gouvernance.
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