Déjà médaillée d'argent en 2018 avec la bière Gustave blonde, alors que l'établissement n'avait même pas un an, la brasserie Au coeur du malt revient au concours du salon de l'agriculture avec 4 produits, toujours artisanaux et 100 % français. «On ne sort pas de ces principes-là, précise Ornella Sicsic, responsable communication et marketing. On essaie au maximum de rester dans les Hauts-de-France. Les houblons viennent de la région et les malts de France.»

Même les bouteilles sont françaises, fabriquées dans l'Aisne, à 60 kilomètres de Verneuil-en-Halatte, où se trouve la brasserie. «Non seulement c'est une manière de soutenir les agriculteurs français, c'est aussi écologique de se fournir localement.»

C'est le père d'Ornella Sicsic, Jacques, qui en 2016, se décide à 65 ans à fonder sa propre brasserie. «C'était son rêve. Il a toujours été entrepreneur. En 2013, il a vendu sa société de transport. Mais il se refusait à rester inactif, il voulait fabriquer quelque chose.» Les bières Gustave ont depuis rapidement envahi les restaurants et épiceries fines comme les grandes enseignes. Il est aussi possible d'acheter et de consommer sur place.

En participant au concours du salon de l'agriculture, les brasseurs picards souhaitent «mettre en valeur leur travail et leurs produits» même si, préviennent-ils, ils ne se formalisent pas là-dessus : «Les résultats sont très aléatoires, ils dépendent des dégustants et des autres bières. Mais il faut reconnaître que ça peut être un plus commercialement».

D'autres rendez-vous prestigieux les attendent comme le concours international de Lyon ou le concours des bières d'Avignon.

Cette année, la Gustave Blonde, la Gustave Gose citronnée, la Gustave Stout et la Gustave Triple seront les représentantes isariennes au salon international de l'agriculture qui s'ouvre le samedi 24 février. Toutes frappées sur logo au chapeau et à la moustache. «Nos produits n'ont rien d'extravagant. Nous recherchons le bon dosage et un goût qui puisse s'accorder avec des plats, des fromages, et même du chocolat.» Et un impératif : «Nos bières restent françaises, sans ajout et artisanales. On ne veut pas devenir une usine».