Toujours plus d’habitants dans l’Oise
L’Insee a présenté un rapport sur la démographie de l’Oise à Compiègne le 26 mars. Avec 823.542 habitants au 1er janvier 2016, la population de l’Oise gagne 17.900 habitants depuis 2011, soit une croissance annuelle deux fois supérieure à celle de la région (données fournies par l’Insee).
Les 686 communes de l’Oise, troisième département le plus peuplé de la région, comptabilisent 823.542 habitants au 1er janvier 2016, soit 13,7 % de la population régionale. Avec 17.900 habitants de plus entre 2011 et 2016, l’Oise est le département qui présente la croissance démographique la plus élevée de la région (+ 0,4 % par an contre 0,2 % pour les Hauts-de-France). L’excédent naturel explique cette croissance (+ 0,6 %), le solde migratoire étant légèrement négatif (- 0,1 % par an).
Toutes les communes sont concernées
Quelle que soit la tranche de taille des communes, le nombre d’habitants est en hausse entre 2011 et 2016. Cette croissance est portée par un excédent naturel supérieur au solde migratoire. Les communes de moins de 3.500 habitants, qui représentent 95 % des communes de l’Oise, voient ainsi leur population augmenter d’environ 0,4 % par an.
La croissance démographique est la plus prononcée dans les communes de 10.000 habitants ou plus, grâce à un excédent naturel élevé, + 0,8 % par an, compensant un déficit migratoire de - 0,2 % par an.
Toutes les grandes communes du département ne s’alignent pas sur ces évolutions. Ainsi, Senlis, Clermont et Chantilly perdent des habitants. À l’inverse, la population augmente sensiblement à Méru, Chambly, Crépy-en-Valois, Creil, et Montataire avec une croissance annuelle moyenne comprise entre + 1,1 % et 1,4 %. Enfin, Beauvais et Compiègne, les deux communes les plus peuplées du département, connaissent aussi une hausse (respectivement + 0,7 % et + 0,4 % par an), accentuant ainsi le phénomène de concentration des populations dans les espaces urbains.
Prévision 2050
À l’horizon 2050, le département de l’Oise accueillerait 896.500 habitants, soit un gain de plus de 80.000 personnes par rapport à 2013. La population croîtrait deux fois plus rapidement qu’en région (+ 0,26 % par an contre + 0,11%), soit un rythme quasi comparable à celui qu’enregistrait la France métropolitaine. Le département enregistrerait ainsi la plus forte croissance démographique de la région. Il gagnerait en moyenne près de 2.200 habitants par an jusqu’en 2050.
Après le Nord et le Pas-de-Calais, l’Oise resterait ainsi en troisième position des départements les plus peuplés.
L’excédent des naissances sur les décès expliquerait à lui seul cette croissance démographique puisque les départs seraient légèrement supérieurs aux arrivées dans le département. Le solde naturel de l’Oise contribuerait à un gain de population de 0,33 % par an contre 0,29 % au niveau régional. L’augmentation de la population serait légèrement atténuée par le déficit migratoire de - 0,08 % par an, mais dont l’effet resterait deux fois moindre qu’en moyenne régionale (- 0,17%).
À l’instar des autres départements de la région, la population de l’Oise vieillirait sensiblement d’ici 2050. L’indice de vieillissement, qui rapporte la population des 65 ans ou plus à celle des moins de 20 ans, passerait de 53 en 2013 à 107 en 2050. Autrement dit, le département compterait 107 personnes âgées de 65 ans ou plus pour 100 jeunes de moins de 20 ans en 2050, soit deux fois plus qu’en 2013. Le nombre de séniors doublerait ainsi dans l’Oise avec 227.800 personnes âgées de 65 ans ou plus d’ici 2050. Les seniors représenteraient alors 25,4 % de la population isarienne, contre 14,3 % en 2013, soit une différence de plus de 10 points.
Après le Nord, l’Oise serait toutefois le département de la région qui accueillerait la plus faible part de personnes âgées de 65 ans ou plus.
Des dynamiques différenciées pour les EPCI dans la région
Avec une variation annuelle moyenne de + 0,2 % entre 2011 et 2016, la région gagne chaque année un peu moins de 10.000 habitants. Plus de 6 millions de personnes y résident désormais (6.006.900 habitants au 1er janvier 2016), ce qui en fait la 3e région la plus peuplée de France. Si le solde migratoire des Hauts-de-France présente un déficit de 15.000 personnes, le solde naturel annuel excédentaire de plus de 25.000 habitants lui permet de maintenir une variation de population positive. Néanmoins, elle reste près de deux fois inférieure à celle observée en France métropolitaine (+ 0,4 % par an).
Au niveau des 94 établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) de la région, les évolutions de population s’échelonnent de - 1,2 % à + 1,1 % par an entre 2011 et 2016. Dans deux tiers d’entre eux, la population croît, mais ce ratio était plus élevé lors de la période précédente. Désormais, les EPCI qui gagnent des habitants se concentrent, d’une part autour de la métropole de Lille, et d’autre part, sur deux axes traversant la région, l’un partant de Lille vers le Calaisis, l’autre descendant vers la région Île-de-France.
La métropole de Lille (MEL) représente 19 % de la population régionale. Comme dans toutes les métropoles, la croissance démographique s’accélère dans la MEL. Avec un taux de variation moyen de + 0,4 % par an, la population dans la métropole lilloise a augmenté de plus de 25.000 habitants entre 2011 et 2016. Portés par cette dynamique démographique, les EPCI proches de la métropole lilloise gagnent des habitants.
C’est le cas des communautés de communes (CC) de la Haute-Deule et Pévèle-Carembault, qui comptent parmi les plus fortes croissances régionales (respectivement + 0,9 % et + 0,8 % par an entre 2011 et 2016). Dans les EPCI situés entre Lille et Calais, la population augmente également sur cette même période.
La quasi-totalité des 21 EPCI de l’Oise gagnent des habitants. Bénéficiant de leur proximité avec l’Île-de-France, les EPCI du sud du département comptent parmi les plus fortes progressions régionales entre 2011 et 2016. Du fait d’une amélioration nette de leur solde migratoire, la CC des Sablons et la CC Thelloise gagnent ainsi respectivement + 1,0 % et + 0,9 % d’habitants par an entre 2011 et 2016.
Dans les trois communautés d’agglomération du département (Beauvais, Compiègne et Creil), la croissance démographique est également soutenue. Cela marque une rupture par rapport à la période précédente.
En recul entre 2006 et 2011, la population progresse de nouveau dans la communauté d’agglomération (CA) de Beauvais et de Compiègne et la croissance s’intensifie dans la CA de Creil Sud Oise, passant de + 0,3 % à 1,0 % par an. Cette dynamique démographique, liée à la proximité de l’Île-de-France, s’observe également dans les EPCI du sud de l’Aisne, même si les croissances sont plus modérées. Dans la Somme, c’est essentiellement au sud et à l’est d’Amiens que la population croît. Le taux de variation annuel dans la CA d’Amiens passe de - 0,1 % à + 0,2 %.
Les EPCI situés au nord de l’Aisne perdent des habitants entre 2011 et 2016. Malgré un solde naturel positif, le déficit migratoire s’est accentué dans ces territoires. C’est notamment le cas dans les CA de Saint-Quentin (- 0,5 % par an) et de Chauny-Tergnier-le-Fère (- 0,3 %), mais encore davantage dans les EPCI de Thierache. Cette déprise concerne désormais toute la partie Nord du département. Au Nord-Ouest, la population de certains EPCI du bassin minier diminue : respectivement 1.600 et 3.000 habitants en moins dans les CA de Lens-Lievin et du Douaisis. Ce dernier n’avait perdu que 600 habitants entre 2006 et 2011.
De même, une grande partie du littoral est en repli démographique, notamment la CA du Boulonnais ou la communauté urbaine (CU) de Dunkerque. Dans la CA de la baie de Somme, la population en croissance démographique entre 2006 et 2011 diminue de 0,6 % par an entre 2011 et 2016.
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