Top départ pour des élections 2021 hors normes
Quatre élections en moins d'un mois, manque d'assesseurs... les élections départementales et régionales ne ressembleront pas à aucune autres. De plus, la campagne se déroule en période Covid-19.
Cette campagne sera véritablement unique. Outre cette pandémie qui plane aux dessus des urnes, les assesseurs manquent à l'appel et plusieurs élections auront lieu en moins d'un mois. L'organisation des scrutins des dimanches 20 et 27 juin a besoin de trouver deux fois plus d'assesseurs. Tout bonnement incroyable. De plus, avec les élections municipales partielles et une législative dans la 1er circonscription du 30 mai et du 6 juin, les bureaux devront redoubler d'efforts et de matériels. Par exemple, la mairie de Beauvais se démène pour trouver plus de 250 assesseurs pour tenir les 22 bureaux de vote pour les élections législatives partielles et les 68 bureaux de vote pour les élections départementales et régionales.
Qui plus est, Sebastien Lime, secrétaire général de la préfecture de l'Oise, s'inquiète de l'organisation avec la pandémie : «nous devons faire attention que les assesseurs ne tombent pas malades ou contaminent d'autres personnes. Nous devons être intransigeants sur le respect des gestes barrières.»
Les mesures sanitaires pour la campagne
Afin de protéger le personnel de bureau ainsi que la population, la prefecture a mis en place des mesures strictes pour que le demi-million de personnes puissent aller voter en l'espace d'un mois. Dès lors, certains électeurs devront voter quatre fois ! C'est là où cela se complique. Dans l'ordre, les 30 mai et 6 juin, il y a les législative partielle ainsi que les municipales partielles d'Allone, Baboeuf, Saint-Vaast-Lès-Mello, Talmontiers et Villers-sur-Coudun. Les 20 et 27 juin, il s'agit des départementales et des régionales.
En quelques chiffres, 564.000 inscrits, 679 communes et 937 bureaux de vote. Au sein des bureaux, au moins quatre personnes (président, assesseurs, secrétaires) doivent tenir le bureau. D'après le secrétaire général de la préfecture de l'Oise, ce sont près de 11.500 personnes qui seront impliquées pour le bon déroulement des scrutins.
Pour assurer la bonne marche à suivre, des mesures strictes seront appliquées dans les bureaux de vote. «Par acte de civisme et surtout pour la protection d'autrui et de soi-même, toute personne mobilisée le jour des scrutins départementaux et régionaux pourra sans condition d'âge recevoir dans les créneaux horaires une injection du vaccin Pfizer, avec ou sans rendez-vous. Elle devra simplement se munir de sa carte vitale et d'un document attestant de sa qualité (attestation de priorité d'accès à la vaccination délivrée par le maire pour les membres des bureau de vote et les personnels municipaux mobilisés le jour du scrutin, ou récépissé de déclaration des assesseurs désignés par les candidats)» souligne Sébastien Lime. Selon lui, «la vaccination n'est pas une obligation, mais reste une recommandation». Avec plus de 600 volontaires vaccinés, les plus réfractaires devront se soumettre aux règles très strictes des gestes barrières.
La prefecture fournit aux communes les équipements de protection à destination des membres du bureau de vote. Il s'agit de 10 palettes de gel hydroalcoolique représentant 4.800 litres en bidons de 1 litre, 41 palettes de masques représentant environ 129.800 masques, 24.780 visières, 3 palettes représentant 3.850 autotests. «L'accès aux bureaux de vote est limité à trois électeurs simultanément. Les files d'attente sont organisées de façon à assurer le respect des gestes barrières. Les parcours sont organisées afin d'éviter les attroupements et les croisements entre entrées et sorties. Pour les élections départementales et régionales, les conditions d'organisations sont adaptées aux nécessités d'un double scrutin. Les communes peuvent déplacer des bureaux de vote dans des espaces plus grands qu'à l'accoutumée, après accord de la préfecture. Les maires pourront éventuellement demander en amont une autorisation jusqu'à 20 heures au lieu de 18 heures» poursuit-il.
Covid oblige, la campagne officielle a été avancée. Elle commencera le 31 mai, donc une semaine plus tôt. De plus, de nombreuses règles ont été mises en place. Les plafonds des dépenses électorales ont été majorés de 20 %. L'utilisation d'un numéro d'appel téléphonique ou télématique gratuit est autorisé par dérogation au Code électoral. Les meetings ont lieu clos sont interdits. Les permanences électorales sont réservées aux candidats et à leur équipe, le public est interdit d'accès. Concernant les meetings à l'extérieur, les questions restent encore à poser. Aucune réunion de plus de six personnes ne peut se tenir sur la voie public. Par contre, la distribution de tracts et le porte-à-porte sont autorisés dans les respect des consignes sanitaires. De même, pour les déplacements des candidats et de leurs soutiens. De plus, cela peut se dérouler au-delà du couvre-feu à 19 heures. Cependant, il faudra se munir d'un justificatif tant que les mesures de restriction des déplacements prévues par le décret du 29 octobre 2020 seront en vigueur et en cas de nouvelles mesures de portée équivalente.
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