À l'heure où les prochains assolements se préparent, Tereos entend ne pas arriver les mains vides sur la Foire de Châlons. Producteurs de luzerne et/ou de betteraves sont en effet au coeur des attentions de la coopérative qui a annoncé mi-juillet sa participation à la prochaine Foire agricole de Châlons-en-Champagne (51). Si l'entreprise a bien prévu d'aller à la rencontre du grand public avec un programme d'animations pour célébrer les cinquante ans de la marque Béghin Say, elle n'oublie pas que la Foire de Châlons est aussi un rendez-vous prisé des professionnels...

À l'adresse de ces derniers, Tereos entend s'affirmer comme un acteur crédible, et conforter ses positions. Cela est par exemple le cas en ce qui concerne la culture de la luzerne. Parce que l'objectif de Tereos est de conforter la place de cette culture dans les exploitations de ses coopérateurs, l'entreprise a annoncé dernièrement «une augmentation significative de la rémunération».

Ainsi, rappelle la coopérative, les luzernes 2023 seront payées «au minimum 138 EUR/tonne MS auquel s'ajoutera un dividende d'environ 6 EUR/tonne MS engagée qui sera payé en juin 2024».

Soutenir le développement des surfaces betteravières dans la Marne

En ce qui concerne l'activité «betteraves», Tereos entend conforter sa place dans le paysage betteravier de la Région Grand Est. Comment ? En proposant des surfaces supplémentaires aux producteurs proches de l'usine de Connantre (51). «Compte tenu des conditions de marché actuellement favorables», Tereos explique en effet avoir élaboré une offre «pour inciter ses coopérateurs à produire plus de betteraves dans le respect des bonnes pratiques agronomiques et de nouveaux agriculteurs à rejoindre la coopérative».

Dans le détail, il s'agit en premier lieu d'une évolution de la prime d'engagement. «Tout coopérateur qui emblavera a minima 100 % de sa surface objective ou qui livrera 100 % de son volume engagé (110 % du tonnage engagé + contrat additionnel, le cas échéant), percevra une prime de 1,5 EUR/t à 16° (au lieu de 0,40 EUR/t à 16° à ce jour», décrit l'entreprise.

La seconde mesure annoncée consiste à garantir le paiement du prix des betteraves dites excédentaires (au-delà de 110 % du tonnage engagé) à un prix fixé par le conseil d'administration. Enfin, Tereos annonce la mise en place d'un «contrat additionnel sous condition d'attribution et de rémunération». Les coopérateurs, rattachés à la sucrerie de Connantre auront donc l'opportunité de souscrire un contrat additionnel, dont ils pourront choisir la durée entre un an, ou deux et plus.

Les betteraves seront payées 90 % du prix payé sur les tonnages engagés et livrés (prix + ajustement de prix) (actuellement 41,61 EUR) pour les contrats d'un an, et de 95 % du prix pour les contrats de deux ans et plus.

Quid de la pomme de terre ?

Dans sa communication où l'accent est mis sur la production sur la production de luzerne et de betteraves, rien en revanche ne filtre sur le sort de l'activité pommes de terre, hormis la possibilité d'échanges avec «la présence de nombreux élus coopérateurs, responsables de services agricoles, responsables de secteurs, ou encore agronomes.»

Sans doute faut-il y voir une volonté de faire passer la pilule après l'annonce de sa volonté de mettre en vente la féculerie d'Haussimont qui, faute de repreneur, pourrait cesser son activité.