L'Oise Agricole 25 juillet 2019 a 10h00 | Par F.-X.S

Sucre : le secteur n’aura aucun soutien supplémentaire

S’appuyant sur le rapport du groupe à haut niveau sur le sucre, objet d’un échange de vues entre les ministres de l’Agriculture de l’UE, la Commission européenne confirme qu’elle ne compte pas apporter d’aide supplémentaire à ce secteur, qui doit s’adapter au nouvel environnement.

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Certains ministres ont tenu à souligner les risques que font peser sur le secteur la politique de certains pays tiers (l’Inde, par exemple) et les accords commerciaux de l’Union européenne, le Français Didier Guillaume rappelant ainsi la nécessité de traiter le sucre et l’éthanol comme des produis sensibles.
Certains ministres ont tenu à souligner les risques que font peser sur le secteur la politique de certains pays tiers (l’Inde, par exemple) et les accords commerciaux de l’Union européenne, le Français Didier Guillaume rappelant ainsi la nécessité de traiter le sucre et l’éthanol comme des produis sensibles. - © CGB Hauts-de-France

Les ministres de l’Agriculture de l’Union européenne ont eu, le 15 juillet, à Bruxelles, un échange de vues sans véritable conclusion sur le rapport, également très peu conclusif, du groupe de hauts fonctionnaires nationaux créé par la Commission européenne pour se pencher sur la situation du secteur du sucre après l’abolition des quotas. Ils ont surtout confirmé les divergences enregistrées entre ces experts à propos du recours aux aides couplées pour la betterave et des autorisations d’urgence pour les néonicotinoïdes (cf. encadré).

Certains ministres ont aussi tenu à souligner les risques que font peser sur le secteur la politique de certains pays tiers (l’Inde, par exemple) et les accords commerciaux de l’Union européenne, le Français Didier Guillaume rappelant ainsi la nécessité de traiter le sucre et l’éthanol comme des produits sensibles.

Perspective de meilleurs prix

Phil Hogan a salué, au cours de l’échange de vues ministériel, le fait que «la majorité» du groupe à haut niveau «partage l’avis de la Commission» que la mise en oeuvre des mesures de marché au cours de la période de transition suivant la suppression des quotas «ne répondrait pas efficacement aux principaux défis du secteur». «Je ne suis pas favorable à un soutien supplémentaire au travers d’aides», a confirmé le commissaire européen à l’agriculture devant les journalistes, estimant que «le secteur doit s’adapter au nouvel environnement de marché».

«De plus, il y a des preuves que le marché commence à se remettre de cette période prolongée de prix déprimés, même si cette dynamique n’est pas encore reflétée par les prix moyens de l’Union européenne», a-t-il assuré, ajoutant que «les niveaux de production et des stocks, en particulier, ont bougé dans une direction qui suggère la perspective de meilleurs prix».

Soutien couplé, néonicotinoïdes, pratiques «déloyales»

«Trois recommandations particulières» sont adressées à la Commission par le groupe à haut niveau, a également relevé Phil Hogan devant les ministres : «améliorer le suivi et la mise en oeuvre appropriée du soutien couplé volontaire ; le suivi des autorisations d’urgence pour les néonicotinoïdes afin d’assurer la cohérence avec l’interdiction en place concernant leur utilisation ; lutter contre les pratiques commerciales ou de soutien interne déloyales des pays tiers producteurs de sucre.»

Les ministres ont débattu sous un autre point de l’ordre du jour de l’impact de l’accord conclu avec le Mercosur sur les secteurs du sucre et de l’éthanol.

Néonicotinoïdes : Phil Hogan contre l’interdiction pour la betterave

L’interdiction des néonicotinoïdes pour la betterave à sucre «est une erreur», ce n’est pas ce que recommande «l’approche scientifique», a déclaré, le 15 juillet, Phil Hogan en réponse à la question d’un journaliste à l’issue du Conseil agricole de l’Union européenne. Opposé à cette interdiction, le commissaire européen à l’Agriculture a estimé que la prochaine Commission devra se déterminer en se fondant sur l’approche scientifique.

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