L'Oise Agricole 20 mars 2025 a 07h00 | Par CGB60

Rencontrer le préfet, une étape cruciale pour la filière

Le 10 mars, une délégation de la Confédération générale des betteraviers (CGB) de l'Oise, emmenée par Alexis Hache, a rencontré Jean-Marie Caillaud, préfet de l'Oise, pour discuter des enjeux actuels de la filière betterave sucre et éthanol.

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Une rencontre importante pour les planteurs de l'Oise.
Une rencontre importante pour les planteurs de l'Oise. - © CGB60

Cette rencontre a permis de faire le point sur les préoccupations des producteurs et d'évoquer les défis auxquels ils font face dans un contexte économique et environnemental en constante évolution. Emmanuel Pigeon, directeur de la CGB Hauts-de-France, a présenté un état des lieux chiffré de la culture de la betterave dans l'Oise. Avec ses multiples débouchés - sucre, pulpe, alcool et bioéthanol - la betterave se révèle être une plante 100 % utile. Cependant, les producteurs sont confrontés à des défis croissants, notamment en ce qui concerne l'évolution des rendements et des coûts de production.

Les craintes liées aux dossiers européens et mondiaux, tels que la situation en Ukraine et les accords avec le Mercosur, ont également été soulevées. Alexis Hache a insisté sur la nécessité de défendre les moyens de production, en rappelant les impacts des réglementations en matière de produits phytosanitaires.

Moyens de production

La rencontre a également permis d'aborder les conséquences de l'interdiction des NNI en France, instaurée par la loi Biodiversité de 2016 et la loi Egalim de 2018.

En 2020, la France a été touchée par une épidémie de jaunisse, entraînant une baisse significative des rendements (62 t/ha en moyenne nationale contre 52 t/ha dans l'Oise). Bien qu'une dérogation ait été accordée pour les semis de 2021 et 2022, l'interdiction a été réinstaurée en 2023, laissant les producteurs dans l'incertitude.

La CGB a initié un travail collaboratif avec huit autres organisations agricoles depuis le début de l'année 2024, visant à lever les contraintes pesant sur l'exercice du métier d'agriculteur.

À l'heure actuelle, trois molécules sont autorisées au sein de l'Union européenne, mais restent interdites en France. Emmanuel Pigeon a souligné l'importance de la revendication de la CGB pour obtenir des dérogations nécessaires à la pérennité de la culture betteravière. Alexis Hache a rappelé que la proposition de loi (PPL) visant à faciliter l'utilisation de certaines molécules, comme l'acétamipride devrait être examinée à l'Assemblée Nationale la semaine du 7 avril 2025. Le transport des betteraves a également été identifié comme un enjeu majeur pour la filière, tant en termes de sécurité routière que d'acceptabilité par la population. Alexis Hache a remercié la Direction départementale des territoires (DDT) pour le travail réalisé en 2024 en collaboration avec les fabricants de sucre. Enfin, la CGB a exprimé son intérêt pour le projet agricole départemental, en mettant l'accent sur la gestion de l'eau et l'irrigation, des éléments cruciaux pour la pérennité de la culture betteravière dans l'Oise.

Cette rencontre avec Jean-Marie Caillaud a permis de poser les bases d'un dialogue constructif entre les producteurs de betteraves et les autorités, dans l'optique de défendre et de promouvoir une filière essentielle pour l'économie locale et nationale.

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