Première sortie officielle de la Safer Hauts-de-France
L’assemblée générale de la nouvelle Safer s’est tenue vendredi dernier à Sailly-Saillisel (80) sous un air de nouveautés : au programme, rapport d’activités de la nouvelle entité et régionalisation.
28 358 : c’est le nombre d’hectares vendus l’année dernière en Hauts-de-France, à savoir 16 023 transactions. Olivier de France, chef de service régional «Picardie» a constaté une légère diminution des surfaces vendues, face à un marché fermé où les prix progressent, avec une prédominance à la vente des terrains occupés.Pour l’année 2017, sur 28 358 hectares vendus, 73 % sont des terres à destination agricole, 11 % du bois et forêts, 10 % de terres destinées au loisir et au résidentiel, et 6 % de terres à destination de l’urbanisation.
Côté acquéreurs, il est toujours intéressant d’appréhender leur profil : 54 % des terres sont achetées par les fermiers en place, 18 % par des non agriculteurs, 18 % par des agriculteurs non-fermiers en place, ainsi que 10 % des terres achetées par la Safer. De plus, côté finances, Olivier de France a exposé la hausse du prix des terres occupées de 5 % contre une augmentation de 1 % pour les terres libres d’occupation. Toutes opérations confondues pour l’année 2017, à savoir, les achats de terres par la Safer et les notifications réalisées par les notaires, le prix moyen de la terre occupée s’élève à 7 492 euros l’hectare, contre 13 317 euros l’hectare de libre.
En plus de la régionalisation, grand chamboulement de l’année 2017, la Safer a été marquée par la gestion de la Sava (Société agricole du Valois et de l’Aisne), exploitation agricole de plus de 750 hectares sur la commune d’Attichy, dans l’Oise, et la réalisation des procédures d’attribution ; opération d’ampleur qui a fait parler d’elle au sein de la grande région.
Des prix de terre en hausse
Par ailleurs, le président a introduit son rapport moral en faisant le constat de l’augmentation du prix de la terre agricole dans la région des Hauts-de-France, contrairement à la tendance nationale. Monsieur Versluys a insisté sur le fait que «le prix du marché est généralement fixé par les agriculteurs eux-mêmes, alors qu’ils estiment souvent que la Safer achète trop cher !». La Safer se veut force de propositions adaptées et efficaces pour la prochaine loi foncière en vue.Le président a rappelé l’importance et la priorité de l’installation dans la région, avec 35 dossiers d’installations retenus en 2017 très divers : agriculture biologique, maraîchage, élevage, polycultures et viticulture.
De plus, la Safer Hauts-de-France dispose d’un stock de foncier de plus de 2 000 hectares en réserve sur le tracé du Canal Seine-Nord Europe, qui devrait, un jour, voir le jour.L’assemblée générale a été également l’occasion autour d’une table ronde de faire le bilan de la régionalisation, un an après, et de fixer les objectifs pour l’avenir. Les participants représentant les cinq départements, soulignent la nouveauté avec l’instauration de trois collèges (collectivités, OPA et autres) au sein du conseil d’administration, et avec la participation pour les membres à une formation théorique afin d’être au point sur le fonctionnement des comités techniques et avoir toutes les connaissances juridiques nécessaires à leur prise de fonction.
Un bilan de la régionalisation positif, qui selon Damien Carlier, représentant de la FDSEA du Nord et participant à la table ronde doit se poursuivre en insistant sur le fait que : «La loi sur le foncier en préparation est un enjeu par rapport à la préemption des parts de sociétés, il faut se donner les moyens d’agir pour les installations de demain». La Safer Hauts-de-France a donc les cartes en mains pour continuer son travail du foncier, son conseil et son assistance technique auprès des agriculteurs, dans un esprit de dialogue, transparence, pluralité et avec cible première, le renouvellement des générations en agriculture par le biais de l’installation des jeunes agriculteurs, conclusion qui fera plaisir à Benoît Thilliez, représentant les Jeunes agriculteurs des Hauts-de-France lors de la table ronde.
La Safer à l’échelle régionale
La Safer Hauts-de-France couvre aujourd’hui les cinq départements de la région et est issue de la fusion en 2017 de la Safer Flandres Artois, créée en 1965, et de la Safer de Picardie, créée en 1981. Aujourd’hui, elle compte cinquante et un actionnaires et une équipe jeune et dy-namique, à savoir trente-sept collaborateurs, dont 46 % sont âgés de moins de trente-cinq ans. Répartis dans les deux sites de Lille et Boves, avec deux antennes à Laon et Beauvais, les collaborateurs sont sous la direction d’Hubert Bourgois, directeur général délégué, et sous la présidence de Sylvain Versluys, président et exploitant agricole dans l’Oise.
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