L'Oise Agricole 07 mai 2024 a 09h00 | Par Pierre Poulain

Perpétuer la ferme familiale

Depuis 4 ans, Lucie van de Caveye est une jeune agricultrice installée en polyculture élevage à Prévillers (60), en Picardie verte, et gère avec son père près de 170 hectares et un cheptel de 40 vaches laitières.

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«Je me suis officiellement installée le 1er janvier 2021, j'avais alors 18 ans», raconte Lucie van de Caveye. Grâce au soutien de sa famille, la jeune femme d'aujourd'hui 22 ans a fait l'acquisition de 47 hectares près de la ferme familiale située à Prévillers, dans l'Oise. «Avec mon père je fais maintenant du lin textile en plus du blé, des escourgeons, du colza, du maïs ensilage et des betteraves.»
Mais ce que Lucie préfère, c'est être auprès des bêtes : «Depuis toute petite, j'aide mon père sur ses chantiers. J'étais toujours dans la moissonneuse, même la nuit. Aujourd'hui encore, j'apprécie être en plaine, mais j'aime surtout avoir un contact avec les animaux.»
En plus de son exploitation, la jeune femme travaille à mi-temps comme assistante d'éducation dans un collège du secteur. «Mon père se charge alors de la traite les matins, mais je tiens à faire celle du soir. J'aime voir le tank qui se remplit et les vaches en bonne santé.»
Une vocation pour Lucie qui, après un baccalauréat en sciences et technologies de l'agronomie et du vivant (STAV) au Paraclet (80), a rapidement arrêté ses études pour se lancer et, à terme, reprendre l'exploitation familiale. «Mon père va prendre sa retraite d'ici une vingtaine d'années. Je ne voulais pas la laisser tomber. Nous sommes sur ces terres depuis quatre générations.» Ses deux soeurs ont en effet choisi d'autres voies. «L'une est commerciale chez Agco, l'autre est professeure des écoles. Contrairement à moi, aucune n'était passionnée par le travail à la ferme.»
Pourtant, une femme qui prend la suite de ses parents et s'installe à son compte n'est plus un phénomène marginal. Près d'un quart des installations dans le département sont portées par des femmes. «On voit de plus en plus de femmes qui s'installent, c'est une bonne chose.» Elles sont aussi plus nombreuses au sein des opérateurs agricoles, comme Lucie, adhérente aux JA de l'Oise.
Si elle pensait initialement faire d'une des granges un gîte, l'exploitante cherche aujourd'hui à péreniser la ferme. «Une fois seule, ça risquait de faire beaucoup entre le cheptel, la plaine et mon mi-temps salarié. On est mieux à maintenir l'activité telle quelle et voir par la suite.»

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