Mobilisation syndicale : Paris, entends tes paysans !
Depuis plusieurs semaines, des actions syndicales ont été menées dans le département, s’inscrivant dans la stratégie syndicale de la FNSEA.

Ces fortes mobilisations d’octobre ont permis une prise de conscience et un frémissement du gouvernement. Nous avons obtenu gain de cause sur plusieurs sujets (financement des Chambres d’agriculture, maintien de l’exonération sur le GNR etc.).
Face à l’agribashing, l’État durcit enfin le ton avec les premières condamnations d’associations antispécistes face aux intrusions notamment. Un travail est mené avec la gendarmerie devant conduire à la signature d’une convention tripartite sur la sécurisation des exploitations agricoles.
En matière de gestion de l’eau, le verrou sur la question du stockage commence à céder. Les médias, d’ordinaire si acerbes, ont été davantage à l’écoute. Le consommateur nous reste favorable et commence à douter de la véracité des propos de nos détracteurs.
Le Président de la République s’est exprimé depuis Mayotte le 22 octobre au soir pour apporter son soutien au monde agricole. Et enfin, il a travaillé avec les représentants des filières agricoles, à l’ouverture de parts de marché en Chine.
Toutefois, ces avancées ne se font pas encore sentir sur le quotidien et le revenu des agriculteurs. La question du revenu des agriculteurs doit être prise à bras-le-corps. Une récente étude de l’Insee révèle en effet que presque 20 % des exploitants français ne vivent pas de leur métier en 2017.
Aujourd’hui, une partie des EGA a joué son rôle en consolidant notamment les indicateurs de prix et le seuil de revente à perte. Ces mesures auraient dû s’accompagner d’une meilleure rémunération des agriculteurs. Pour l’heure, les résultats se font attendre et à défaut d’avoir plus de prix, les exploitants ont surtout plus de charges.
Demandons aux opérateurs de respecter les agriculteurs dans les négociations commerciales. Les indicateurs de prix sont désormais établis et connus de tous. Il est temps que l’argent revienne aux agriculteurs. La valeur existe, elle doit être répartie entre tous !
L’Etat doit soutenir les filières au lieu d’investir son énergie à mettre en place des distorsions (Ceta, Mercosur, zone de non-traitement sans étude scientifique…) qui engendrent toujours plus de charges supplémentaires plombant nos exploitations, réduisant notre compétitivité. Notre mobilisation s’est faite crescendo, nous devons mettre davantage la pression car il y a urgence !
Ainsi une mobilisation de plus grande ampleur comme annoncé est lancée le mercredi 27 novembre pour un quadrillage et blocage de Paris, avec les départements du Nord bassin parisien, Grand-Est et Val-de-Loire. Nous vous appelons à vous joindre à l’action, tous en tracteur vers Paris ! Cette fois, le Président Macron devra répondre aux exploitants. Les agriculteurs seront également mobilisés sur les réseaux sociaux avec les hashtags #sauvetonpaysan #ouestlargent #quisegave.
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