Suite aux élections de janvier dernier, une session d'installation s'est déroulée à la Maison de l'agriculture de Beauvais, en présence du préfet de l'Oise, Jean-Marie Caillaud, afin d'élire un nouveau président et son bureau. Hervé Ancellin, président depuis mars 2019, a souhaité «laisser sa place», tout en restant élu. Luc Smessaert, agriculteur à Roy-Boissy, s'est porté candidat.

Il a été élu à la majorité absolue (27 voix sur 30 votants). Le nouveau président a remercié «tous les membres de l'ancienne équipe pour le travail accompli» et particulièrement Hervé Ancellin, «qui a assumé son rôle avec franchise et loyauté. Hervé est un homme de dialogue, droit et courageux, à l'image de son combat pour une transparence totale sur le chemin de la régionalisation.»

Il a rappelé le rôle de la chambre en tant que porte-parole des agriculteurs et interlocuteur des pouvoirs publics, et aussi comme conseil des entreprises agricoles et des collectivités. «La Chambre d'agriculture est au service de tous les agriculteurs de l'Oise et travaille à une agriculture conquérante, qui reprenne des couleurs, du sens et de la fierté. Nous souhaitons mieux accompagner les ressortissants qui veulent entreprendre et produire, car produire n'est pas un gros mot.»

Les priorités de la nouvelle équipe seront l'installation-transmission, le technico-économique, le développement et l'innovation, l'accompagnement des transitions climatiques, sociales et environnementales. «Une des particularités de notre département réside dans la force du collectif, à l'image du très grand nombre de groupes de développement. Par le groupe, on apprend, on partage les erreurs.» Luc Smessaert n'en oublie pas l'accompagnement des agriculteurs en difficulté. «Beaucoup frappent à la porte de Réagir. Il est important pour nous de ne laisser personne au bord du chemin et de redonner des perspectives.»

Les défis ou enjeux pour le département sont, pour le nouveau président, le canal Seine Nord Europe (CSNE), l'eau, la complémentarité des systèmes (bio et conventionnel) sans les opposer, le foncier, le maintien de l'élevage, la filière équine. Il a également insisté sur «le développement de la valeur ajoutée, l'emploi, la communication sur l'agriculture du territoire.»

«J'attends beaucoup de vous, a conclu Luc Smessaert à l'adresse de la compagnie et des représentants des différentes OPA. Nous allons dresser une feuille de route et fixer des évaluations régulières. Il convient donc de se donner des objectifs raisonnables et concrets afin que les agriculteurs voient que la Chambre n'est pas dépassée. Je souhaite rencontrer tous les syndicats, les écouter et les entendre. Si je reste fidèle à la ligne de la liste qui m'a porté, ma porte est ouverte.» P.P