L'Oise Agricole 09 juin 2022 a 09h00 | Par Alix Penichou

Les maisons familiales rurales régionales au coeur des transitions agricoles

Enseignement par alternance, agroécologie... Les MFR (maisons familiales rurales) accompagnent les futurs professionnels de l'agriculture à appréhender au mieux leur avenir. Elles faisaient le point lors de leur AG, le 20 mai.

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Mattheo Damiens, élève de la MFR de Villers-Bocage, s'est illustré au Sia de Paris lors d'un concours de jugement de bovins.
Mattheo Damiens, élève de la MFR de Villers-Bocage, s'est illustré au Sia de Paris lors d'un concours de jugement de bovins. - © Alix Penichou

«Nous vivons une transition profonde des systèmes agricoles et alimentaires. C'est à nos jeunes de s'en saisir. Les MFR (maisons familiales rurales) les accompagnent dans ce sens», note Bjorn Desmet, directeur de la Draaf Hauts-de-France. Ce 20 mai, l'association régionale des MFR se réunissait en assemblée générale et en profitait pour faire le bilan. Les vingt-deux établissements répartis dans les cinq départements accueillent un peu plus de 2 700 élèves en formation initiale et 1145 apprentis, avec un taux de réussite aux examens de 89 % en 2021.

«L'apprentissage a toujours été important chez nous, et il l'est de plus en plus. C'est un rythme qui convient parfaitement au secteur agricole», se réjouit Guy Martel, président des MFR Hauts-de-France. Bjorn Desmet l'accorde, «les MFR ont toujours eu une longueur d'avance en termes d'apprentissage». Pour lui, «la résilience est une question d'équilibre entre formation initiale et alternance. Chaque jeune doit s'épanouir dans le système qui lui correspond».

Parmi les sujets forts abordés dans les enseignements, les MFR mettent en avant l'agroécologie, «au coeur des enjeux de la filière agricole». En 2021, la MFR de Rollancourt (62) a par exemple participé au challenge France Terre de Lait. Organisé par le Cniel, l'interprofession laitière, le concours était ouvert aux établissements d'enseignement agricole. Le but était de proposer à un groupe d'étudiants de s'intéresser à une action mise en place par l'éleveur laitier (installation, technique particulière...), rendant sa ferme plus pérenne et durable.

Autrement dit, une étude d'un cas concret pour réfléchir à la durabilité des fermes laitières. En encourageant les jeunes à s'investir dans de tels projets, les MFR comptent bien cultiver leur motivation.

C'est le cas de Mattheo Damiens, élève en terminale CGEA (conduite et gestion des exploitations agricoles) à la MFR de Villers-Bocage (80), qui s'est illustré à la deuxième place d'un concours de jugement de bovins Rouges des prés au dernier Salon international de l'agriculture. «C'était du stress, car nous étions nombreux, et je prenais vraiment ce concours au sérieux. Mais c'était top», assure-t-il. Pour le fils d'agriculteurs, l'expérience est enrichissante. «Je souhaite m'installer à la ferme, à Talmas, qui est spécialisée en élevage, avec 150 mères limousines, des chevaux de selle et récemment des moutons. Savoir observer ses vaches, et juger si elles sont belles ou non est forcément utile pour améliorer les résultats techniques», assure-t-il.

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