Les députés de l'Oise reçus par la FDSEA et JA 60
Ce 12 décembre, alors que François Bayrou venait d'être nommé Premier ministre, les députés de l'Oise répondaient à l'invitation du syndicalisme majoritaire.
Tous les députés de l'Oise qui ont voté la motion de censure avaient été conviés et se sont présentés Philippe Ballard, député RN de la deuxième circonscription, et son attachée parlementaire, David Magnier, député RN de la septième circonscription, Alexandre Sabatou, député RN de la troisième circonscription, et son attaché parlementaire, ainsi que l'attachée parlementaire de Michel Guiniot, député de la sixième circonscription. Les autres députés RN, Claire Marais-Beuil et Frédéric-Pierre Vos, s'étaient excusés.
Pour les accueillir : Régis Desrumaux, Matthieu Carpentier, Olivier Varlet, Hubert Fréville, Luc Smessaert, Adrien Dupuy, Simon Muller et Alexandre Gibault.
«Notre demande est simple. Nous étions en pleine discussion pour enfin avancer sur les mesures promises suite à la mobilisation du début d'année et voilà que cette motion de censure sonne un coup d'arrêt et provoque une profonde incompréhension dans les campagnes. Nous ne pouvons plus attendre, alors nous vous demandons : pourquoi avoir voté cette motion ?», lance Régis Desrumaux qui précise que les agriculteurs de l'Oise, comme d'autres l'on fait ailleurs, auraient pu murer les permanences des députés. Les responsables qu'ils sont ont choisi de plutôt obtenir des explications de vive voix, d'où ce rendez-vous impromptu.
La colère est relayée par les autres élus agricoles : «les agriculteurs sont démoralisés, ils ont de gros soucis de trésorerie», «les députés sont des guignols», «on veut que les dossiers avancent», «l'intérêt général est passé après les petits calculs politiques»...
De leur côté, les députés estiment avoir toujours été à l'écoute des agriculteurs et l'être encore, prêts à voter des mesures comme les 25 meilleures années pour le calcul de la retraite, la simplification de la Pac... S'ils ont voté la motion de censure, c'est qu'ils n'ont pas eu le choix car le budget proposé «était mauvais car porteur de mesures pénalisantes pour les Français. Il était injuste et récessif. Si cela avait été un bon budget, nous l'aurions voté !», jurent-ils. Que faire maintenant ? Les députés s'engagent à pousser pour que les mesures agricoles soient rétroactives dans le prochain budget et ils assurent que certaines peuvent passer par ordonnance, comme la détaxation du GNR. D'ici là, les agriculteurs devront attendre la constitution du nouveau gouvernement et un nouveau vote du budget. La route est bien longue.
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