Les bonnes raisons d'adhérer à la coopérative Cobevial
Lors de l'assemblée générale de la coopérative Cobevial qui s'est tenue fin juin, ses responsables ont démontré par les chiffres l'intérêt pour les éleveurs à faire partie ou à rejoindre l'entreprise spécialisée dans l'élevage bovin et porcin.

À l'issue d'une assemblée générale dense comme les adhérents de la coopérative Cobevial en ont l'habitude, son président, Hervé Drouvin, s'est félicité des «bons chiffres» de l'entreprise. Pour lui, la réponse à la question «pourquoi adhérer à la Cobevial ?» apparait relativement simple : «Pour un éleveur, c'est la garantie d'être payé et c'est un point important..., a déclaré M. Drouvin. La situation financière est saine et elle rassure.»
En termes de chiffres pour l'exercice 2022, la coopérative Cobevial a généré un chiffre d'affaires de 15.052.101 EUR contre un peu plus de 121 millions d'euros en 2021. Le résultat est néanmoins inférieur puisqu'il s'affiche «seulement» à un peu plus de 7 millions d'euros contre 9.065.331 EUR en 2021. Ce résultat est à répartir entre versement de dividendes (30%, soit 820.370 EUR), une contribution aux caisses de développement des activités bovine et porcine, le versement de 4 millions d'euros dans une caisse permettant de garantir un prix minimum en production porcine ou encore de verser un million d'euros dans un dispositif de pérennisation de l'approvisionnement bovin.
Accompagnement financier
Pour le président de Cobevial, la seconde raison d'adhérer à la coopérative est «la garantie d'une transparence dans le fonctionnement reconnue par le Haut conseil de la coopérative agricole», s'est réjoui Hervé Drouvin. En ce qui concerne les avantages offerts aux éleveurs bovins, la Cobevial met en avant ses prix minimum garanti «depuis quatre ans» en JB 38 et JB 79, la redistribution de compléments de prix, le financement de cheptel, l'intégration à des démarches spécifiques, la mise en place d'une démarche pour améliorer les conditions d'élevage ou encore le versement de dividendes et la possibilité de prendre des parts dans le capital du groupe Alliance.
En ce qui concerne les éleveurs porcins ? «Les garanties sont à peu près les mêmes», a défendu Hervé Drouvin, citant «le versement de compléments de prix ou la possibilité de financement de cheptel». Avec de tels arguments, pas étonnant que le nombre d'adhérents à la coopérative Cobevial ait progressé en 2022 (913, soit + 119). Les nouveaux venus sont principalement des éleveurs bovins.
En termes d'activités, et malgré une année «atypique marquée par une forte inflation» selon les mots de Jean-Michel Régnier, «la coopérative Cobevial progresse dans tous les secteurs», a renchéri son président, Hervé Drouvin. «On ne se gargarise pas, mais force est de constater que la stratégie que l'on conduit depuis maintenant une dizaine d'années se révèle payante.» Tandis que les volumes en génisses, boeufs et taureaux stagnent, ceux des vaches de réforme et des jeunes bovins continuent de croître. Pour Hervé Drouvin, la recette du succès de Cobevial se trouve dans «la prise en compte du coût de production dans le prix payé à l'éleveur», mais aussi dans la solution «financement de cheptel» : «On n'a finalement pas attendu la loi Egalim pour mettre en place des choses...», a encore ajouté Hervé Drouvin.
Stopper l'hémorragie
Si la coopérative performe, c'est aussi - du moins on est en droit de le penser - parce qu'elle est capable de faire preuve de souplesse. En production porcine par exemple, un changement de stratégie est en cours : «Pendant de nombreuses années, nous avons voulu produire pour la France, mais les choses doivent pouvoir évoluer en fonction d'un contexte particulier», a souligné Hervé Drouvin. En 2022, des volumes exportés vers l'Espagne ont permis de soustraire d'autant le marché français.
Problème, cette option a «coûté» à la coopérative, ce qui explique que ses résultats ne soient pas si bons qu'escompté. Pour 2023, le débouché «Espagne» est donc abandonné, après avoir été nécessaire pour écouler des volumes trop importants pour être valorisés dans les abattoirs régionaux. L'objectif affiché par la Cobevial est de privilégier les abattoirs de la région... sans s'interdire de regarder vers la Belgique où des opportunités pourraient se créer.
Les prix de la viande porcine et bovine étant ce qu'ils sont, les responsables de la coopérative Cobevial estiment que le contexte est «favorable», mais restent prudents : «En ce moment, c'est vrai, les prix sont là, mais malgré tout, des éleveurs arrêtent. C'est le signe qu'au cours des dernières années, on n'a pas gagné assez notre croûte», a déploré Hervé Drouvin, tout en espérant la fin d'une hémorragie.
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