L'Oise Agricole 24 septembre 2021 a 09h00 | Par Dorian Alinaghi

Les As du cinéma sont à la MFR de Songeons

32 élèves de la Maison familiale rurale de Songeons ont participé au concours «Je filme le métier qui me plaît». Ce projet pédagogique a pour but de faire découvrir aux élèves, mais aussi au grand public, les métiers qui recrutent, le tout sur un fond original.

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Les films peuvent être visionnés sur le Facebook de la MFR de Songeons.
Les films peuvent être visionnés sur le Facebook de la MFR de Songeons. - © D.A.

Silence... ça tourne ! Moteur... Action ! La MFR de Songeons se lance dans le 7e art. L'idée du concours «Je filme le métier qui me plaît» est simple : les élèves doivent réaliser des vidéos de trois minutes, de l'écriture du scénario jusqu'au montage, sur le métier de leur choix. Il s'agit de filmer leur passion. «Les élèves de terminal étaient carrément emballés. Les élèves se sont mis en groupe en fonction du choix du film. En tant que formatrice, mon rôle était de simplement les accompagner dans leur démarche, que ce soit dans l'écriture du scénario ou dans la recherche d'idées», souligne Soffia Lambert, formatrice d'anglais à la MFR de Songeons. Ainsi, cinq films sont sortis de la classe de terminale. Les sujets abordés sont vastes : cascadeuse équestre, éleveur équin, éleveur de vaches laitières, les préjugés en agriculture et les préparateurs des vaches de concours.

Le festival de Songeons

Pour réaliser les cinq films, les élèves ont eu des aides extérieures pour l'aspect technique : montage vidéo, cadrage, point de vue, utilisation du micro... Tout en prenant en compte les cahiers des charges spécifiques au concours comme la durée maximale de trois minutes pour le court métrage. «Durant quelques mois, les élèves ont eu des cours pour se préparer à la réalisation de leur film. Ils devaient tourner et travailler durant leur temps de pause, sur le week-end ou pendant leurs stages», ajoute Soffia Lambert.

Pour Coralie Carlier, ancienne élève de terminale CGEA, il s'agit d'une expérience incroyable. «Pendant de très longues semaines, les formatrices nous ont donné leur point de vue afin de perfectionner au mieux notre film.» Pour tout dire, cette élève a réalisé le film Sous les projecteurs, le coup de coeur du jury ! «Dans notre groupe, on fait partie du milieu équin. Nous voulions traiter d'un métier qui sort du lot. Le dressage ou cavalier professionnel faisaient partie des sujets bateaux. On a donc décidé d'aborder le métier de cascadeuse équestre» poursuit-elle. Afin de réaliser ce projet, une intervenante leur a donné le contact d'Amandine Delion, une cascadeuse équestre professionnelle. Le groupe a donc pu tourner chez elle. «Elle nous a très gentiment accueillis. Dès lors, on l'a interviewée sur son parcours et filmé ses activités. Par exemple, on a voulu montrer des figures comme la révérence.» explique Coralie Carlier.

Pour la MFR de Songeons, ce concours permet de valoriser des métiers, mais aussi la passion de chaque élève. «De plus, les élèves acquièrent cette fameuse autonomie. Ils s'organisent en groupe, ils se prennent en main et jouent leur propre rôle au sein du projet. On ne peut qu'être fiers d'eux.» ajoute Cédric Demarcy, le directeur de la MFR de Songeons.

Même si, au sein de groupe de Coralie, le travail en équipe a été semé d'embûches à cause des désaccords, le projet de Sous les projecteurs a été une expérience incomparable. «Je ne connais rien à la voltige et pourtant, j'adore le spectacle. Mais je n'en ferais pas mon métier. Je souhaite me réorienter en BTS commerce. Cependant, je veux garder cette passion du milieu équestre et surtout m'investir à fond dedans. Par le biais de mes expériences durant ces cinq années à la MFR, j'ai appris énormément de choses sur moi-même mais surtout, le milieu équestre m'a inculqué certaines valeurs primordiales. C'est important de vivre avec et pour sa passion. Qui sait un jour, j'exercerais un métier en lien avec ma passion», conclut Coralie Carlier.

Pour cette première expérience, la Maison Familiale Rurale de Songeons peut se targuer de former les réalisateurs de demain. En effet, cinq «fabuleux» films, trois sélectionnés et, cerise sur le gâteau, le prix du coup coeur du jury.

Selon Albert Dupontel, acteur et réalisateur français, «le but ce n'est pas de faire du cinéma, mais son cinéma.» Cette année, la MFR réitère l'expérience avec les deux classes de secondes.

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