Le concept TMCE pour produire et préserver les équilibres sol-plantes
L'entreprise bretonne, qui fabrique et distribue des solutions innovantes pour des productions agricoles saines et respectueuses de l'environnement, organisait son évènement annuel dans l'Oise, à la ferme de Trémonvillers de Saint-Just-en-Chaussée, sur le plateau picard.
Toutes les équipes de TMCE ont travaillé pour organiser deux journées de visites pour 600 participants, venus essentiellement du grand bassin parisien, de Belgique et même de Suisse ! TMCE propose aux exploitants un concept global autour d'éléments fertilisants destinés à assurer le bon fonctionnement du sol, le respect des équilibres biologiques et chimiques pour des plantes en bonne santé, aptes à se défendre contre ravageurs et maladies. À la clé, un moindre recours à la chimie, des rendements confortés. «Nous avons une autre idée de l'agriculture : en poussant les curseurs techniques, nous permettons aux cultures d'éviter les maladies plutôt que d'avoir à les soigner a posteriori», avance Fabien Maitrepierre, directeur technique et commercial TMCE, en ouverture de la journée.
Des résultats confirmés
Damien et Nathalie Renard, qui accueillaient la manifestation, témoignent de leur expérience avec TMCE, démarrée en 2016. Alors qu'il pratiquait une agriculture intensive, Damien Renard a commencé à voir ses rendements plafonner, le taux de matière organique des sols baisser, et ses parcelles devenir difficiles à travailler. «C'est un voisin qui m'a parlé de TMCE et j'ai rencontré Julien Duminil, devenu mon technicien. J'ai commencé par engager une parcelle la première année puis, devant les résultats probants, toute ma ferme. Le concept répond à ma triple demande : de la productivité avec un potentiel exprimé et des rendements qui augmentent, de la qualité pour mes cultures industrielles et de la durabilité en préservant la vie du sol et la biodiversité car je compte bien transmettre mon exploitation à mon fils.» Il insiste aussi sur la relation de confiance avec son technicien et les équipes TMCE.
Rester productif en blé avec moins de chimie
Le premier atelier de la visite portait sur des essais de modulation de la fertilisation TMCE et du programme fongicide pour réduire la chimie. Pour éviter les maladies, les résidus de la culture précédente, véritables réservoirs à maladies, doivent être dégradés dans le sol pour la culture suivante. Il s'agit de gérer l'hygiène du sol par un recyclage efficace des pailles. Les produits TMS (sol, 100 kg/ha à l'automne et 100 kg au printemps) et TMF (foliaire) sont ainsi appliqués pour stimuler la vie microbienne, la résilience et le bon fonctionnement du sol.
Avec des résultats probants : les comptages de maladies au stade dernière feuille étalée du blé montrent que les parcelles de Broadway ayant reçu ces solutions en plus des traitements fongicides sont moins impactées par les maladies. Cette année si particulière, c'est peu significatif sur septoriose, mais le différentiel est important pour la rouille jaune et la brune. «TMF retarde l'apparition des maladies, permet de réduire les doses de fongicides, mais il faut quand même investir dans la chimie en fin de cycle pour assurer le rendement», expose un technicien TMCE.
Mieux fertiliser pour moins traiter et irriguer
En pomme de terre, Damien Renard veut une production intensive, mais qui respecte sa volonté de durabilité. Sur la parcelle, malgré une récolte tardive des betteraves rouges au 15 novembre, il a semé un couvert, de l'avoine de printemps, détruit avant la plantation : passage d'un fissurateur, d'une herse rotative avant un combiné de plantation fraise-planteuse. «Mes terres sont redevenues faciles à travailler et la fraise ne tourne qu'à 540 tr/min, ce qui est faible et génère une économie de carburant de 50 %», explique-t-il.
Parallèlement, des essais sont menés pour la fertilisation potassique, l'idée étant de diminuer de moitié les doses habituelles (300 u) avec l'utilisation de TMS et TMF. Sur mildiou également, l'emploi en laboratoire de TMF a limité le nombre de feuilles touchées par le mildiou. Un essai est mené en ce sens sur la ferme de Trémonvillers : des blocs fertilisés avec TMF et qui recevront 100, 50, 25 ou 0 % de la dose de fongicide. En 2022, les résultats montraient que les parcelles ayant reçu du TMF présentaient de meilleurs rendements.
Damien Renard en profite pour rappeler l'importance de la gestion des tas de déchets dans la lutte contre le mildiou. Il a négligé un tas à la ferme et 3 ha de pommes de terre à proximité ont le mildiou. De même, il est sensible à la gestion de l'eau et met en place des couverts, qu'il considère comme une culture à part entière, et l'utilisation de TMS pour une meilleure répartition de l'eau dans les différents horizons. «Irriguer coûte cher en énergie et c'est beaucoup de travail. Mon objectif est d'irriguer moins et mieux. Et gérer une ressource précieuse comme l'eau, cela redonne aussi un sens à mon travail», conclut-il.
Profil de sol et désherbage mécanique
Une fosse dans une parcelle de pommes de terre permettait d'apprécier la structure des différents horizons : des galeries de vers de terre horizontales et verticales, des racines qui colonisent bien le sol et des résultats d'analyses de vie microbienne qui montrent que la tendance sur la ferme s'est inversée (+ 50 % par rapport aux valeurs de références). Il y a un bon équilibre microbien avec 5 % de champignons et 95 % de bactéries. Tout juste quelques zones de lissage lors de la plantation.
Un essai de désherbage mécanique s'avère performant avec un matériel alliant griffes, disques et buttoir. Habituellement, c'est plus une herse étrille qui est utilisée. En tout cas, devant la réduction des solutions chimiques, s'intéresser au désherbage mécanique est bienvenu, d'autant plus que des subventions peuvent aider à s'équiper.
Avec le concept TMCE et une évolution de ses pratiques, la ferme de Trémonvillers s'est inventé un avenir qui a du sens.
Les opinions emises par les internautes n'engagent que leurs auteurs. L'Oise Agricole se reserve le droit de suspendre ou d'interrompre la diffusion de tout commentaire dont le contenu serait susceptible de porter atteinte aux tiers ou d'enfreindre les lois et reglements en vigueur, et decline toute responsabilite quant aux opinions emises,