L'Oise Agricole 25 avril 2021 a 10h00 | Par R.M.

Le CIC promet un commerce en expansion

Malgré la pandémie de Covid-19, le Conseil international des céréales estime que le commerce des céréales devrait connaître une hausse de 2 % par an jusqu’à 2025/2026. Un taux de croissance néanmoins plus faible que celui enregistré au cours des dernières années.

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Le commerce du blé devrait connaître des niveaux records consécutifs pour les cinq prochaines campagnes.
Le commerce du blé devrait connaître des niveaux records consécutifs pour les cinq prochaines campagnes. - © A. P.

Dans un contexte post-Covid-19, le commerce international des céréales devrait augmenter au taux moyen de 2 % par an, grâce à l’accroissement des expéditions de blé et de maïs pour les cinq années à venir jusqu’à la campagne 2025/26, indique le Conseil international des céréales (CIC) dans une déclaration présentée lors de la 97e réunion du Comité de l’agriculture de l’Organisation mondiale du commerce des 29 et 30 mars. Il ajoute que la croissance annuelle devrait être plus faible qu’au cours de ces dernières années, mais la hausse des besoins en aliments pour animaux continuera de stimuler la croissance des expéditions de maïs. L’accroissement des importations de blé de mouture jouera aussi un grand rôle. Concernant spécifiquement le blé, le CIC prévoit des niveaux records consécutifs pour les cinq prochaines campagnes. La campagne 2025/26 devrait ainsi se situer à 822 Mio de tonnes, soit en hausse de 57 Mio par rapport à celle de 2020/2021.

Croissance du commerce de soja et de riz

Pour le soja, il estime que le commerce mondial devrait, là aussi, connaître une croissance progressive, la Chine ayant toujours la part de marché la plus importante à hauteur de 60 %. D’autres acheteurs en Asie devraient aussi obtenir une part plus élevée de ce total, tandis que l’UE restera un marché dynamique en raison d’une probable raréfaction de l’offre locale de graines de colza. Les secteurs de l’alimenta- tion et de l’industrie (biodiesel) devraient de leur côté contribuer à l’accroissement de l’utilisation de l’huile de soja.

Au niveau de la production mondiale de riz, le CIC prévoit une tendance à la hausse au cours des cinq prochaines années. Les gains seront dus principalement à l’amélioration des rendements car les perspectives de croissance de la superficie cultivée dans les principales régions productrices d’Asie semblent limitées. En revanche, précise le CIC, la production de l’Afrique subsaharienne devrait connaître une croissance particulièrement rapide car des initiatives gouvernementales visant à promouvoir la production encouragent la plantation. Le CIC ajoute que la croissance démographique continuera à soutenir l’augmentation des besoins alimentaires jusqu’en 2025/2026. Dans le même temps, l’évolution des préférences des consommateurs en Extrême-Orient (plus grande région consommatrice du monde) pourrait contenir la croissance de la consommation de riz. Cela inclut bien sûr la Chine où les stocks seront à peu près stabilisés au cours des années à venir.

Semis en France : avant même le gel, les betteraves en repli, décrochage en pomme de terre

Le service statistique du ministère de l’Agriculture (Agreste) a publié le 13 avril ses premières estimations des semis de printemps, montrant un nouveau repli des betteraves et un décrochage des pommes de terre. «Les surfaces de betteraves reculent de nouveau, perdant près de 100 000 ha par rapport à 2017, année de suppression des quotas», d’après une note établie au 1er avril, avant l’épisode de gel. Elles sont chiffrées à 396 000 ha (-5,9 % sur un an). «Les surfaces de pommes de terre de conservation et demi-saison reculent pour la première fois depuis 2015», à 148 000 ha (-6,7 %), «en lien avec la fermeture de certains débouchés en 2020» pour cause d’épidémie de Covid-19. Quant aux céréales à paille de printemps, elles «reculent nettement par rapport à 2020 et 2019, dont les niveaux exceptionnellement élevés s’expliquaient par un report des semis d’hiver», poursuit la note. L’orge de printemps est estimée à 524 000 ha (-34,1 %). Agreste revoit à la baisse son estimation pour le colza, qui passe sous les 1 Mha. «La sole de colza diminue de 11,1 % sur un an», à 990 000 ha, «plus bas niveau depuis 1997», selon la note.

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