Le carrefour des métiers des MFR de l'Oise: une aide à l'orientation
Le jeudi 8 février s'est tenue à Saint-Sulpice la 20e édition du carrefour des métiers. L'occasion pour les élèves de troisième d'échanger avec des professionnels sur les métiers qui s'offrent à eux.
Une centaine des jeunes des MFR (maisons familiales et rurales) de Saint-Sulpice, Songeons et Beaulieu-les-Fontaines se sont réunis salle Maurice-Breton de Saint-Sulpice, accompagnés des directeurs et formateurs. Vincent Vibert, directeur adjoint de la fédération régionale des MFR des Hauts-de-France, a d'abord présenté les possibles orientations, bac général, bac pro, CAP... Il a insisté sur les deux statuts : scolaire en formation initiale, avec des stages gratifiés, ou apprenti en alternance donc salarié, avec des droits, mais aussi des devoirs vis-à-vis de son employeur. Il insiste sur ce point : «Apprenti, il faut justifier de ses absences auprès de l’école et du maître d’apprentissage et il n’y a que cinq semaines de congés payés.»
Place était ensuite laissée au témoignage d'anciens élèves des MFR qui ont évoqué leur parcours professionnel : Thomas, agriculteur, Valentin, vendeur animalier, un mécanicien en concession, un soigneur animalier... Chacun a rebondi et parfois changé d’orientation en fonction des stages réalisés qui ont permis ou pas de conforter les choix initiaux. Tous insistent sur l’ouverture nécessaire pour ne pas se tromper, la possibilité de bifurquer, l’intérêt de multiplier les stages dans des structures et des régions différentes pour acquérir de l’expérience et une faculté d’adaptation.
Des ateliers d’échanges
Les élèves se sont ensuite répartis en groupes, pour des rencontres d’une demi-heure avec un professionel. Parmi les ateliers, la Chambre des métiers et de l’artisanat (CMA) Beauvais présentait les métiers de bouche, boulanger, pâtissier, charcutier, traiteur et boucher. Un jeune veut devenir boulanger, métier qu’il a découvert lors d’un stage à Mouy, une révélation pour lui. «J’ai beaucoup aimé la fabrication du pain et des viennoiseries, je veux en faire mon métier», s’enthousiasme-t-il. Il pense rejoindre le CFA de la CMA pour son CAP. Un autre fait part de son idée de devenir cuisinier suite à un stage dans un restaurant de Chambly. Nathalie Niesen, de la CMA, insiste sur les horaires décalés de ces métiers et la nécessité de trouver des maîtres d’apprentissage chez qui ils puissent aller facilement. «Pensez à votre mobilité ; au delà de 15 km, c’est compliqué, surtout que vous aurez des horaires inhabituels», conseille-t-elle. Pas de quoi décourager les jeunes qui y ont déjà pensé et trouvé un maître d’apprentissage. À presque quinze ans, on peut déjà avoir trouvé sa voie !
Un autre atelier rassemblait les passionnés de machines agricoles, avec le témoignage d’une jeune mécanicien en concession. Il détaille son parcours et insiste sur l’intérêt d’avoir le meilleur niveau de formation possible pour espérer un salaire supérieur à l’embauche. «Avec un Bac + 2, vous aurez un meillleur CV et plus de chances de sortir du lot», assure-t-il. C’est un métier qui lui permet de s’épanouir et où les formations continues proposées par les constructeurs lui permettent d’être toujours à la pointe de la technologie !
Mélanie Rufin, installée en 2019 à Laboissière-en-Thelle avec son père sur une exploitation de grandes cultures et pension de chevaux, partageait avec les jeunes son vécu d’entrepreneuse. «J’ai développé la pension en passant de 20 à 54 cheveaux, développé les installations et je propose quelques cours d’équitation aux propriétaires. Dans cette activité, savoir monter à cheval est insuffisant. Il faut savoir produire le foin et la paille, gérer la relation avec les clients, avoir de solides connaissances en gestion, faire preuve de polyvalence», annonce-telle. C’est une chance de vivre de sa passion, mais c’est sans compter ses heures puisqu’il faut être toujours présent lorsque l’on s’occupe d’animaux. «Il faut s’organiser pour prendre des vacances, savoir rebondir, prendre des risques et assumer des reponsabilités et, pour être bien préparé, je vous conseille de vous former aussi à la gestion des entreprises», confie-telle aux jeunes.
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