La Trans’Oise s’allonge entre Rainvillers et Auneuil
Sous le soleil, le tronçon entre Rainvillers et Auneuil, de 6,5 km, a été inauguré le 31 août en présence des élus et de nombreux usagers, dont des clubs de randonnées qui ont foulé le bitume de la nouvelle voie douce.

Cette partie permettra de développer le réseau de voies vertes qui traversent l’Oise pour le bonheur de tous les usagers, le développement des circulations douces et l’attractivité touristique du département. Laurent Lefèvre, le maire de Rainvillers, se réjouissait de cette inauguration qui met en avant le charme de son village, lequel va en profiter pour réhabiliter l’ancien lavoir et construire une halle, à destination des usagers. Il rappelait que la voie verte est implantée sur le tracé de l’ancienne voie ferrée, construite en 1890 et désaffectée en 1985, qui reliait Beauvais à Gisors, Rainvillers accueillant une bifurcation vers Gournay-en-Bray.
Même si les travaux ont été retardés à cause de la crise sanitaire, cette bande de bitume a pour vocation à être partagée, à créer du lien entre les habitants et à permettre à tous de découvrir l’Oise dans des conditions de circulation et de sécurité inédites.
Parmi les financeurs de l’opération de 1,8 million d’euros pour les 6,5 km, la Région, à hauteur de 347.000 euros. Béatrice Lacroix-Desessaert réprésentait le président Bertrand. Ce tronçon s’inscrit dans le plan région Sraddet de développement des territoires et se rattache à la Trame bleue et verte qui veut garantir la circulation des espèces animales et végétales. La reconquête de la biodiversité et la lutte contre le dérèglement climatique sont parmi les priorités de la Région. Enfin, Nadège Lefebvre, présidente du Conseil départemental, rappelait que le programme de développement des voies de circulation douces dans l’Oise date de 2009.
Des axes de développement
Aujoud’hui, au fur et à mesure de l’aboutissement de divers chantiers relativement coûteux (20 millions d’euros au total), ce sont 125 km qui ont été aménagés et sécurisés pour accueillir vélos, randonneurs à pied ou en rollers, personnes à mobilité réduite. Il ne s’agit pas seulement de proposer des itinéraires de randonnée aux touristes, mais bien de proposer une manière douce de se déplacer au quotidien en toute sécurité. Pour preuve, le succès remporté par les voies vertes dans l’Oise qui accueillent en moyenne 200 usagers par jour, avec des pics à 600, pour un total de 3 millions depuis 2009.
Pour aider à cette transition dans le transport au quotidien, le Département finance d’ailleurs à hauteur de 300 euros par foyer l’achat d’un vélo à assistance électrique acheté dans l’Oise, «pour faire travailler le commerce local», ajoute la présidente.
L’objectif est de mailler encore plus le département et de développer des activités autour de ces axes de circulation : hébergements, restauration, afin de mieux faire connaître les richesses paysagères et patrimoniales du département. Ces axes s’inscrivent dans des routes plus longues comme le Paris-Londres à vélo et la Trans’ibérique, donnant une visibilité aux départements ainsi traversés.
Au final, il aura fallu dix ans pour construire cette portion du tracé, l’essentiel consistant à maîtriser le foncier. Ici, c’était assez simple puisque la SNCF était toujours propriétaire. Ensuite, il a fallu débroussailler pour couler la bande bitumée et cela a nécessité la participation de nombreux partenaires, dont les services de l’État. La voie dessert le collège d’Auneuil et Pôle Emploi et le passage à proximité des usines Boulenger a été compliqué car les bâtiments sont classés et présentaient de l’amiante qu’il a fallu enlever.
Ceux qui pourraient rêver de la poursuite de la voie verte depuis Auneuil jusqu’à Gisors devront être patients car la SNCF a déjà vendu la bande à de nombreux propriétaires, ce qui pourrait en compliquer l’acquisition, et l’ancien tunnel dans la côte du Point du jour sert de refuge à des colonies de chauve-souris, espèce protégée. Qu’importe, d’ici là, il reste l’axe Rainvillers-Auneuil à découvrir de toute urgence !
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