L'Oise Agricole 13 avril 2023 a 08h00 | Par L'Oise Agricole

La préfète dans les champs de betteraves

Catherine Séguin s'est rendue à Estrées-Saint-Denis suite à l'invitation d'Alexis Hache, président de la CGB Oise. Elle a été accueillie, ainsi que la DDT, par les représentants élus de la CGB Oise et les EDT (entreprises des territoires) pour parler de la filière betterave sucre éthanol, un secteur économique important pour la région.

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Catherine Seguin a échangé avec les représentants de la CGB Oise sur les atouts et les difficultés de la filière betteraves dans l'Oise.
Catherine Seguin a échangé avec les représentants de la CGB Oise sur les atouts et les difficultés de la filière betteraves dans l'Oise. - © CGB60

Après un temps d'échanges au siège de la CGB Oise, la visite s'est poursuivie dans la parcelle de Vincent Cavrois où la préfète a pu découvrir l'organisation d'un chantier de semis et s'installer à l'arrière du semoir. Au travers cette expérience, a été mise en lumière l'importance de la filière betterave sucre éthanol pour le département et les défis auxquels elle est confrontée.
«Nous avons souligné que la forte remontée des cours constituait un facteur très positif qui devait être conforté par le maintien des moyens de productions à même de garantir les rendements. Avec la présence de son unique sucrerie dans le département et les sucreries périphériques, la betterave sucrière a une empreinte socio-économique significative, créant des emplois directs et indirects», affirment les responsables de la CGB Oise.
Ils ont ainsi rappelé à la représentante de l'État qu'une sucrerie génère en moyenne 150 emplois directs et crée entre 9 et 10 emplois supplémentaires. Cependant, malgré son importance économique, la filière betterave sucre éthanol fait face à plusieurs défis.
Depuis la fin des quotas il y a six ans, les surfaces de culture ont chuté de plus de 22 %, passant à 34.324 hectares en 2022. Des sucreries ont fermé, les aléas climatiques comme la sécheresse et les problèmes sanitaires tels que la jaunisse ont affecté la culture et les coûts de production ont augmenté de 35 % en trois ans. Tous ces facteurs ont conduit à une perte de confiance des producteurs.
Pour maintenir les moyens de production, il est nécessaire de poursuivre les travaux du PNRI (Plan national recherche et d'innovation), travaux lancés suite à l'interdiction des néonicotinoïdes, de renforcer les moyens de protection pour l'année 2023 et les années à venir. La mise en oeuvre du dispositif de compensation des pertes liées à la jaunisse potentielle doit également aboutir rapidement.
Le maintien des moyens de production passe également par la recherche, l'autorisation des NBT (new breeding technologies) et l'irrigation. Cependant, il est important d'éviter les surtranspositions, de ne pas interdire sans solution alternative et d'avoir un prix de la betterave clair pour retrouver la confiance des producteurs. Enfin, pour assurer la viabilité de la filière betterave sucre éthanol, il est essentiel de maintenir les surfaces de betterave et  ainsi les usines en activité.
Toutes les filières sont interconnectées et le maintien des surfaces betteravières est également un enjeu fort vis-à-vis de la production de pulpes utilisées par nos filières locales.

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