L'Oise Agricole 15 juin 2023 a 10h00 | Par Gaëtane Trichet

La MSA veut rester l'opérateur de référence sur les territoires ruraux

L'assemblée générale de la MSA a eu lieu le 6 juin à Trosly-Loire dans l'Aisne. L'occasion de rappeler les actions mises en place pour les adhérents et d'inviter à se mobiliser lors des prochaines élections MSA en 2025.

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Katy Hautot et Antoine Niay, respectivement directrice générale et président de la MSA de Picardie.
Katy Hautot et Antoine Niay, respectivement directrice générale et président de la MSA de Picardie. - © G.T

L'un des sujets importants pour la MSA est bien entendu les élections qui auront lieu en 2025 pour le renouvellement des délégués territoriaux. «La Caisse centrale et les caisses régionaux de la MSA ont mis en place un comité de pilotage et des groupes de réflexions pour apporter une vision constructive sur la MSA en 2030» a expliqué Antoine Niay, président de la MSA de Picardie. «La force de la MSA repose sur ses élus. Il ne faut surtout pas l'oublier. Nous aurons tous à coeur de parler de notre engagement et donner envie de s'impliquer dans le prochain mandat. Nous devons être unis, solides et être visibles sur les territoires car nous sommes la protection sociale de la proximité. Notre ancrage est fort sur les territoires ruraux qui d'autre à part nous assure cette présence ?». Pour le président, la MSA de Picardie a su se mobiliser pour écouter, accompagner et aider financièrement ceux qui se sont trouvés dans la difficulté. En 2022, l'enveloppe globale des prises en charge de cotisations s'est élevée à 8 millions d'euros à destination de 3716 bénéficiaires. Des facilités pour régler les cotisations dues ont été octroyées sous la forme de 1000 plans de paiement.

Faire plus avec moins

Dans le cadre de la convention d'objectifs et de gestion définie entre 2020 et 2025 et des contraintes d'effectifs et de budget qui lui sont demandées par l'Etat, la MSA de Picardie doit réaliser en 2023, des économies financières à hauteur de 7,9 % sur ses frais de fonctionnement. «Malgré nos contraintes, nous avons une volonté forte de conserver un service de qualité et une proximité auprès de nos ressortissants et de nos adhérents. La MSA de Picardie est une entreprise agile qui sait rapidement s'organiser et s'engager dans de nouveaux dispositifs» a indiqué Antoine Niay, soulignant l'importance pour sa caisse, de rester «toujours en mouvement». «La MSA de Picardie est bien gérée, c'est le devoir du Conseil d'Administration et de la Direction. L'esprit du collectif est ancré chez nous. Ainsi nous obtenons des résultats dont nous pouvons tous être fiers. Malgré les contraintes, nous sommes offensifs, nous poursuivons notre route, nous nous adaptons et nous investissons dans de nouveaux projets».

La MSA sur tous les fronts

La MSA de Picardie a mis en oeuvre en 2022, de nombreuses actions sur son territoire, avec pour objectif la qualité du service. C'est ce que Katie Hautot, directrice générale de la MSA de Picardie, a expliqué en détaillant toutes les actions de l'année passée. Le fil conducteur de l'année 2023 est la filière lait de vache. «Cette filière mérite notre soutien car elle nécessite un investissement important de ses exploitants, une présence 365 jours/ 365, des amplitudes horaires importantes. Mais ceci ne doit pas occulter le bonheur de travailler au contact des animaux, la liberté d'organiser son temps dans la journée et surtout la fierté de produire du lait pour nourrir les Français. Nous devons permettre aux jeunes qui aiment ce métier d'être fiers de cette filière».

Prévention santé, action sanitaire et sociale, santé-sécurité au travail, Défi Autonomie Séniors, actions contre le mal-être, partenariats avec la recherche... la MSA est sur bien des fronts et propose un panel complet de services à ses ressortissants. «Nous sommes une entreprise privée chargée d'un service public mais également un organisme professionnel agricole basé sur le mutualisme. Nous pouvons, rapidement nous positionner sur de nouvelles actions qui correspondent à nos orientations et missions».

De son côté, Ludovic Martin, directeur délégué au secrétariat général de la Caisse Centrale, a insisté sur le rôle clé de la MSA, dans l'accompagnement de ses adhérents, le repérage des personnes en difficulté, les prestations, et la réactivité dans les actions au service du secteur agricole et du monde rural. «Au niveau national, nous sommes en contact avec les ministères et les Pouvoirs Publics pour mettre en avant nos savoir-faire et négocier pour défendre nos intérêts» notamment à éviter une fusion entre le régime général et la MSA. Pour le président Antoine Niay, pas de doute, «la MSA est indispensable et nécessaire sur les territoires et elle ne peut être intégrée au régime général. Si nous voulons assurer notre souveraineté alimentaire, l'Etat doit prendre soin de l'ensemble des acteurs de l'agriculture pour atteindre cet objectif. La population agricole mérite une protection sociale conçue et pilotée par elle-même. Soyons fier de notre régime de protection agricole, continuons de porter toute notre attention à nos adhérents et aux populations présentes sur les territoires ruraux. Poursuivons ensemble élus et collaborateurs, notre action en faveur des femmes et des hommes qui vivent sur les territoires de Picardie».

La cellule Horizon pour agir contre le mal-être
Pour ceux qui sont dans la difficulté, la MSA de Picardie a mis en place la cellule Horizon et un réseau de sentinelles. «Nous siègeons dans les comités de lutte contre le mal-être agricole pilotés par les préfectures des 3 départements. Nous copilotons celui de l'Aisne» a annoncé Antoine Niay. «Nous recherchons sans cesse des moyens et des dispositifs pour aider et soutenir nos adhérents qui sont en difficultés psychologiques». «Nous devons être vigilants au contexte actuel. Une superposition de mesures environnementales vient perturber la façon de travailler et de produire. Un matraquage permanent, peu objectif sur le secteur agricole, dans les médias et les réseaux sociaux.  Cela stigmatise injustement et blesse les agriculteurs qui sont fréquemment interpellés voire insultés» a-t'il lancé, prenant en exemple un dernier rapport de la Cour des Comptes.

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