La déviation de Troissereux se veut exemplaire
Une visite de fin de chantier était organisée le 14 juin par l’Association foncière intercommunale de Beauvais, Milly-sur-Thérain, Troisssereux et Verderel-lès-Sauqueuse pour présenter les travaux connexes réalisés suite à la construction de la déviation de Troissereux.

Pour la circonstance, élus municipaux et parlementaires concernés, partenaires, financeurs et bureau d’étude étaient conviés à Verderel-lès-Sauqueuse. Marcel Dufour, agriculteur et président de l’association, et Guillaume Poignon, directeur du bureau d’études Latitudes en charge de l’aménagement foncier, ont présenté une des réalisations concrètes de l’aménagement, un nouveau chemin d’exploitation longé par une haie de noisetiers, charmes, troène, aubépine et sureau.
L’aménagement aura duré 4 ans et les exploitants font leur deuxième campagne dans le nouveau parcellaire remembré. Globalement, tout s’est bien déroulé car les parties en présence ont peu exprimer leurs craintes, leurs attentes et leurs besoins. Des réunions hebdomadaires ont été organisées à Milly-sur-Thérain où tous, exploitants, propriétaires, riverains, élus étaient invités.
Guillaume Poignon confie que cela a demandé beaucoup de temps à chacun mais que le résultat est là : peu de réclamations et aucune contestation de la procédure d’aménagement foncier.
À l’issue du remembrement, les blocs d’exploitation sont passés de 3 ha en moyenne à 10 ha, les déplacements sur route sont ainsi limités, des chemins ont été refaits, certains ont été créés, des haies plantées, chaque mètre carré de bois arraché a été remplacé par trois. Les besoins des communes ont été pris en compte dans l’emprise et un bac de rétention, des sens giratoires, des tourne-à-gauche ont pu être construits.
De plus, les déblais de la déviation et notamment la craie (60.000 m3) ont servi à la construction des chemins et le surplus (20 % du total) est donné aux agriculteurs pour amender leurs parcelles.
En procédant ainsi, on aboutit à un prix de revient du chemin très faible, entre 20.000 et 50.000 euros du kilomètre. Au final, sur les 2,8 millions d’euros consacrés aux travaux connexes, un reliquat de 5 % restera. Comme le souligne Serge Courtois, maire de Verderel-lès-Sauqueuse, «chacun a œuvré pour tout se déroule au mieux et qu’on trouve des solutions. Résultat : les communes ont travaillé ensemble et leurs demandes, ainsi que celles des agriculteurs ont été prises en compte pour seulement 1 % des apports.» Le volet paysager, financé par le Conseil départemental, est réussi et devrait permettre la création d’itinéraires de randonnées pédestres et cylistes. Malgré l’impact de la déviation, la campagne beauvaisienne devrait être plus belle.
Quelques chiffres
- 50 ha d’emprise
- 3.400 ha remembrés
- 100 agriculteurs concernés
- 15 km de haies créés
- 60 km de chemins refaits, dont 15 km de nouveaux
- 5 km de fossés créés
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