La Chambre d’agriculture régionale Nord-Pas-de-Calais-Picardie est née
Christophe Buisset a été élu président de la nouvelle Chambre d’agriculture régionale Nord-Pas-de-Calais-Picardie.

Le 14 décembre 2015 restera une date historique dans les archives des Chambres d’agriculture. Tout juste quatre-vingt-douze ans après leur création en France, celles du Nord-Pas-de-Calais et de Picardie sont les premières institutions à se réunir à l’échelle de la future grande région.
Élu par quatre-vingt-dix membres des Chambres des deux anciennes régions réunis en session d’installation à Amiens, Christophe Buisset, 51 ans, seul candidat en lice, devient le premier président de la nouvelle Chambre d’agriculture régionale Nord-Pas-de-Calais-Picardie.
Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Je suis agriculteur à Aveluy, petite commune près d’Albert (80), dont je suis aussi le maire. Dès mon installation en 1982, je me suis engagé dans la Somme chez les Jeunes Agriculteurs, puis à la FDSEA et à la caisse locale de Groupama dont je deviendrai président. Depuis 2013, je préside la Chambre d’agriculture de région Picardie.
Vous devenez aujourd’hui le représentant d’une des principales régions agricoles de France…
En effet, le Nord-Pas de Calais-Picardie devient une, voire la région majeure en termes de positionnement, notamment sur le volet des productions végétales. Axe reliant le nord de l’Europe et le grand Paris, la région est un formidable bassin de consommation. Notre agriculture n’est pas singulière, elle est plurielle : de la recherche aux industries agroalimentaires en passant par les circuits-courts et d’élevage, les atouts à développer sont nombreux.
Quelles sont vos ambitions pour cette nouvelle Chambre ?
La Chambre régionale Nord-Pas-de-Calais-Picardie, organe consultatif des pouvoirs publics, doit refléter et porter l’image et le poids de toute notre agriculture. Il nous faudra le rappeler très vite et très fortement auprès des nouveaux décideurs et interlocuteurs régionaux. Les cartes sont différentes, les dimensions sont autres, les enjeux plus forts et complexes.
Il faut créer un véritable esprit régional à partir d’une équipe motivée et structurée.
Justement, qu’est-ce que «l’esprit régional» selon vous ?
Il ne faut pas attendre que les choses viennent, ne pas gérer les dossiers au fil de l’eau ou dans l’urgence. Cela nécessite de savoir anticiper, pouvoir apprécier, mesurer, avoir du recul, être force de proposition et non pas répondre «par défaut» ou par faute d’absence de concertation et d’échanges entre nous. Il est essentiel aujourd’hui, dès le début d’un questionnement, de poser la réflexion au niveau régional.
Comment va s’organiser la structure ?
Je suis très sensible et attaché au binôme élu-conseiller. En conséquence, nous organiserons dans quelques semaines un séminaire avec le nouveau bureau pour définir cette nouvelle gouvernance en région. Il s’agira d’établir les bases de notre politique agricole et ses priorités, identifier les commissions régionales (champ, contenu, rôle, fonctionnement), désigner des élus référents en binôme avec les chefs de projets administratifs, et préparer le futur mandat de 2019. De ce projet politique devra être décliné un projet d’entreprise indispensable à mettre en place progressivement.
Quels seront vos dossiers prioritaires début 2016 ?
Nous devons agir rapidement pour conforter la place de l’élevage dans nos territoires. Il a un rôle incontournable dans l’économie agricole, mais est surtout un poids social important de par les emplois induits dans les nombreuses filières du secteur animal. La défense du métier et son développement économique seront au cœur de notre positionnement. Anticipation et innovation en seront les mots clés.
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