La CGB 60 porte ses espoirs pour 2021
La première des deux réunions d’information organisées par la CGB 60 a montré le travail du syndicat sur le dossier NNI, mais a surtout montré les espoirs portés par ce succès et les perspectives de marché plutôt bonnes dont les betteraviers devraient enfin profiter.

Nicolas Rialland, directeur des affaires publiques et environnement à la CGB, a dressé le point sur le dossier NNI (néonicotinoïdes). À ce stade, le projet d’arrêté d’application, dont les termes ne conviennent pas aux planteurs en ce qui concernent les cultures possibles en N + 1 et surtout N + 2, est en consultation jusqu’au 25 janvier et les planteurs sont invités plus que jamais à s’exprimer (voir encadré ci-dessous). La profession est sur le fil du rasoir. D’un côté, cet arrêté doit être pris rapidement pour que les semenciers aient le feu vert pour procéder à l’enrobage des graines avec une dose diminuée d’un quart et ce, dans des délais raisonnables. «Si, dans les discussions, nous proposons au gouvernement, une rédaction trop différente du projet initial, il faudrait que l’Anses donne à nouveau son avis, ce qui prendrait trop de temps», se désole Alexis Hache, président de la CGB 60. Du coup, il n’y aura pas trop de modifications, notamment pour les préconisations en N+1. «Par contre, nous ne devrons pas baisser la garde et remettre la discussion pour l’année suivante. De même, il faudra que le texte soit plus précis sur son vocabulaire, puisque année civile et année culturale n’ont pas le même sens», affirme le président.
Indemnisation jaunisse à venir
La procédure n’est pas encore validée, mais quelques principes sont déjà posés : une franchise de 30 %, le même calcul pour tous, une perte individuelle estimée sur la base du potentiel de rendement de l’exploitation (les trois meilleures années sur des cinq dernières) et un prix de 26€/t. Le paiement aurait lieu au printemps, respecterait la règle des minimis et irait au delà des remboursement d’éventuelles assurances (récolte). Les pièces à fournir par le planteur seraient faciles à se procurer, pour une gestion administrative simple. Mais tout reste à valider. «100 millions seraient reversés, comme l’a annoncé le ministre de l’Agriculture», conclut Nicolas Rialland.
Le sucre repart
Bonne nouvelle pour des planteurs bien maltraités en 2020 : malgré la crise sanitaire et le premier confinement qui a entraîné une forte baisse du cours du sucre, le marché s’est ensuite rétabli pour revenir à la normale. Comme la production mondiale est en déficit, les cours se redressent et cette embellie devrait durer. Même l’éthanol est en bonne situation avec une demande à la hausse.
La CGB souhaite que les industriels sucriers acceptent de rénover la contractualisation pour la rendre plus réactive face aux évolutions rapides du marché. N’empêche, en 2021, le prix payé aux producteurs devrait se situer aux alentours de 26 €/t. Il est temps que les groupes sucriers annoncent la couleur pour donner envie aux planteurs de continuer à produire.
De même, les règles relatives aux pulpes doivent être claires. Les planteurs utilisateurs doivent pouvoir les récupérer, quel que soit leur usage (hors commerce). Les planteurs non utilisateurs doivent exiger leur meilleure valorisation possible, chiffres à l’appui et, enfin, les prix de betteraves doivent donc être fournis hors pulpe, en application de la réglementation européenne.
En ce qui concerne les semis 2021, il est conseillé de plutôt choisir des graines enrobées NNI car le fonds de cuve virulifère est bien là. 2021 pourrait être aussi catastrophique que 2020 sur le front de la jaunisse. Pour les mêmes raisons, mélanger des semences traitées et des non traitées semble risqué.
Comment s’exprimer ?
La consultation publique NNI est ouverte jusqu’au 25 janvier minuit. Les observations peuvent être déposées via un formulaire en ligne accessible sur le site du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation : https://formulaires.agriculture.gouv.fr/index.php/158424?lang=fr
Il suffit de remplir le questionnaire en cochant des informations vous qualifiant et de vous exprimer dans le champ laissé libre à cet effet. N’hésitez pas à mettre en avant votre situation (surfaces, système de cultures) et la difficulté à construire un assolement cohérent avec les contraintes prévues dans l’arrêté d’application.
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