L'opposition régionale à l'éolien continue de se structurer
La fédération «Stop éolien Hauts-de-France» qui regroupe une cinquantaine d'associations locales d'opposants aux éoliennes a tenu sa deuxième assemblée générale à la fin du mois dernier.

Qu'il s'agisse de nouvelles implantations d'éoliennes ou de projets de remplacement par des machines plus puissantes - c'est le principe du «repowering» -, la fédération «Stop éoliennes Hauts-de-France» continue son combat. Présidée par Bénédicte Coste-Leclercq de Hautecloque, l'association tenait sa seconde assemblée générale le vendredi 22 mars au château de Tailly-l'Arbre à mouches. L'occasion de faire le point sur le soutien aux actions en cours, mais aussi d'envisager l'avenir.
31 recours financés en 2023
D'après une carte indiquant les projets d'implantation d'éoliennes et les mouvements d'opposition menés localement, Bénédicte Coste s'est réjouie d'une présence de ces oppositions de plus en plus fournie, «même s'il y a encore quelques trous». Le plus important pour la présidente de la fédération «Stop éolien Hauts-de-France» est toutefois d'avoir suffisamment de moyens pour «venir en aide à ces associations pour les aider à mener des recours».
La raison d'être de la fédération est bien là : soutenir les riverains de futurs parcs éoliens dans leurs démarches. Une cinquantaine d'associations font ainsi partie de la fédération : laquelle a aidé à financer quelque 31 recours en 2023, ce qui selon Bénédicte Coste «n'est pas si mal». Si en moyenne chaque projet compte 5 éoliennes, «on peut considérer qu'on a contribué à éviter l'implantation de 150 éoliennes dans la région en 2023», s'est-elle réjouie. Quant à 2024, «on espère faire au moins autant».
De manière générale, la fédération «Stop éolien Hauts-de-France» finance 50 % du montant d'un recours contre un projet de parc éolien, «ce qui n'est pas négligeable».
Une brochure pour informer
La fédération et sa présidente se félicitent «d'être de plus en plus écouté», notamment par les administrations départementales, le Conseil régional des Hauts-de-France ou encore le Conseil économique et social des Hauts-de-France (Ceser) où siège Mme Coste. Là où les choses se corsent, «c'est au niveau de la cour administrative d'appel de Douai» où se retrouvent les décisions préfectorales s'opposant à des projets d'implantation. Mal-gré cela, la fédération «Stop éo-lien Hauts-de-France» entend ne pas de détourner de sa mission première : informer.
À ce titre, elle vient d'éditer un document sous la direction de Christophe Grizard, président de l'Association pour la sauvegarde de l'espace naturel de nos villages (Asen) en pays hamois dans lequel sont énumérées les «dix questions à se poser avant de signer un bail pour l'installation d'éoliennes». «Les propriétaires de parcelles à qui on propose d'installer des éoliennes doivent savoir dans quoi ils s'engagent...», prévient-t-il.
À l'intérieur de la brochure, des arguments et des questions à se poser avec une nature pas vraiment faite pour encourager l'installation de nouveaux mâts.
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