C’était le thème de cette session, sur lequel les élus du collège des salariés avaient été sollicités pour en présenter le contexte, avec ce paradoxe vécu par les employeurs agricoles, qui peinent à trouver les salariés dont ils ont besoin, dans un marché de l’emploi qui connaît un taux de chômage jamais atteint. Les difficultés de recrutement concernent surtout les activités liées à la production.

L’agriculture est un gisement d’emplois, rappelait Colette Masselin, mais les métiers de l’agriculture sont mal connus et ce secteur continue de souffrir d’un déficit d’image. L’agriculture, avec l’amont et l’aval, est le 2ème employeur français. Employeurs et salariés se mettent en relations par de nombreux intermédiaires, dont l’Apecita et l’Anefa (avec la bourse de l’emploi dans l’Oise, grâce à une convention avec la FDSEA), et la révolution internet est passée par là, expliquait le délégué régional de l’Apecita, Bertrand Delesalle : de nombreux sites sont dédiés à l’emploi, ils sont systématiquement utilisés par les jeunes demandeurs d’emplois et les employeurs se doivent donc de les connaître.

Les employeurs doivent aussi travailler en réseau, être présents auprès des centres de formation, disait Bertrand Delesalle. Et il faut qu’ils s’impliquent dans la formation et l’apprentissage, ajoutait Dominique-Marie Cugnière, ce qui nécessite une forte motivation et du temps. Mais les agriculteurs manquent de pédagogie, regrettait Henri Fayeulle, délégué régional des Maisons familiales rurales. Il faut savoir motiver ses collaborateurs, les accompagner, surtout les jeunes. Cela passe par le dialogue entre employeur et salarié.