L’Efsa insiste sur la formation en abattoir
Dans un rapport sur les abattoirs publié le 3 novembre, l’Autorité européenne de sécurité sanitaire (Efsa) estime que la quasi-totalité des risques pour le bien-être des bovins «ont pour origine le personnel».
«Les principaux risques [pour le bien-être des bovins] sont associés à un manque de compétences et de formation du personnel, ainsi qu’à des défauts de conception et de construction des installations», estime l’Autorité européenne de sécurité alimentaire (Efsa) dans un rapport publié le 3 novembre. Dans cette étude portant sur les abattoirs, l’Efsa dénombre quarante risques pour le bien-être des bovins, de leur arrivée à l’usine jusqu’à la mise à mort. Trente-neuf de ces risques «ont pour origine le personnel et peuvent être attribués au manque de compétences appropriées ou à la fatigue», indique l’Efsa, qui plaide pour la formation, qualifiée de «mesure clé de prévention». Pour les experts, les salariés des abattoirs devraient être formés à «considérer les bovins comme des êtres sentients» et à «avoir une bonne compréhension des comportements spécifiques à chaque espèce».
Étourdissement irréversible et saignée thoracique
L’Autorité formule en tout vingt-sept recommandations techniques. Pour «éviter de sévères conséquences sur le bien-être des bovins», l’Efsa propose une procédure standard s’appliquant aux trois phases de l’abattage : pré-étourdissement, étourdissement et saignée. Nombre de ses recommandations relèvent du bon sens et du respect de la réglementation. Lors de l’arrivée des animaux, il s’agit de les décharger et de les trier «le plus tôt possible», d’éviter de les garder en stabulation, de leur fournir un «accès permanent à l’eau», un «espace adéquat», etc. L’Efsa suggère ensuite de ne pas utiliser de méthodes de contention, d’étourdissement ou de mise à mort «qui causent des douleurs sévères et de la peur». Elle recommande d’utiliser des «méthodes d’étourdissement irréversibles», en évitant les «pistolets non-pénétrants». Les opérateurs devraient aussi «vérifier l’état de conscience immédiatement après l’étourdissement». «La mort doit être confirmée» avant de travailler la carcasse, insiste l’Autorité, qui suggère de pratiquer la saignée par perforation de la poitrine (saignée thoracique) plutôt qu’en tranchant la gorge. Enfin, «l’abattage sans étourdissement ne devrait pas être pratiqué», estime l’Efsa. Réalisé à la demande de la Commission européenne, ce rapport portant sur les bovins a été adopté le 24 septembre. Il vise à fournir à Bruxelles «une base scientifique solide pour les futures discussions au niveau international sur le bien-être des bovins». Des travaux du même ordre ont déjà été publiés sur les lapins, les volailles et les porcs.
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