Ces textes fixent des règles visant à encadrer le développement du photovoltaïque sur des terres agricoles par la limitation du taux de couverture des panneaux, le maintien d'un rendement significatif, l'apport d'un ou plusieurs service(s) à la production agricole, et bien d'autres critères. L'objectif étant de garantir la priorité à la production agricole et d'optimiser la conciliation avec l'activité secondaire de production d'électricité verte. Ce cadre réglementaire a ouvert la voie à un nouveau marché, et les sollicitations par les énergéticiens en recherche de surfaces sont nombreuses.

Face aux questions et inquiétudes croissantes que cela suscite, la Chambre d'agriculture a fait le choix d'accompagner les exploitants agricoles. Ainsi, le 9 septembre dernier, une trentaine d'exploitants agricoles et étudiants ont pu visiter la canopée agrivoltaïque de Brouchy, dans la Somme, développée par la société TSE. En service depuis juillet 2023, ce site expérimental de 3 ha permet de tester la production de grandes cultures sous panneaux solaires fixés à plus de 5 m de hauteur grâce à un système de câbles.

Des sessions de formation sont également ouvertes pour détailler les implications de l'agrivoltaïsme sur les pratiques agricoles et l'exploitation en général. L'objectif étant de pouvoir s'y retrouver dans les offres faites par les énergéticiens et prendre la décision de s'engager ou non en toute conscience des enjeux règlementaires, techniques et juridiques (voir encadré).