Filières - Un futur ambitieux pour les filières oléo-protéagineuses
La Fop (Fédération des producteurs d’oléo-protéagineux) a organisé à Amiens la troisième de ses cinq réunions en région.

Près de soixante-dix participants ont répondu à l’invitation de Gérard Tubéry, président de la Fop, lors de la réunion d’information organisée à Amiens le 10 janvier pour les régions Picardie, Nord-Pas-de-Calais, Normandie et Champagne-Ardenne, en présence de Jean-Philippe Puig, directeur général de Sofiprotéol. Aux représentants des Fdsea, des Chambres d’agriculture, des organismes économiques ou techniques et de la presse agricole, les dirigeants de la Fop ont fait partager leur vision d’un futur ambitieux pour les filières oléo-protéagineuses et la stratégie mise en place pour y répondre.
Colza : récolter le maximum de graines
Parmi les moyens à la disposition de la Fop, le Cetiom occupe une place importante par ses compétences techniques et ses capacités de recherche et d’innovation. Arnaud Vanboxsom, ingénieur régional basé à Estrées-Mons, a expliqué que les travaux du Cetiom visent à récolter le maximum de graines produites tout en minorant les risques de pertes par une optimisation de la date et du matériel de récolte et du choix variétal.
Il est possible de gagner des quintaux en réduisant les pertes avant et à la moisson. L’intérêt d’une barre de coupe avancée est désormais avéré pour limiter les chocs des plantes entre elles et avec la barre de coupe pendant l’avancement de la batteuse. Il est également montré l’effet variétal sur l’égrenage.Sur ce point, le Cetiom a la volonté de mettre au point un outil d’aide à la décision.
De son côté Sébastien Gervois, ingénieur au Cetiom, travaille sur la prédiction du rendement en colza. Après la phase de sélection des dix paramètres du modèle de prévision, puis la phase de test, les travaux se poursuivent pour élaborer des prévisions fiables par région avec une marge d’erreur de 1,5 quintal pour la Picardie au 1er juin, puis de corriger cette première estimation au 1er juillet.
Le ciel des bio-carburants s’est un peu éclairci
En octobre 2012, une proposition de la commission visait à introduire le critère Casi (changement d’affectation des sols indirect) dans l’éligibilité des parcelles susceptibles de produire des graines destinées à la filière des bio-carburants.
«Nous avons réussi à bloquer le processus législatif au niveau du conseil», a expliqué Philippe Dusert, directeur de la branche bio-carburants à Sofiprotéol.
En parallèle, la Fop a aussi obtenu du gouvernement français le maintien de la détaxation des bio-carburants pour 2014 et 2015, certes en baisse. Enfin, à noter également l’adoption d’un nouveau taux d’incorporation obligatoire de biodiesel dans les transports avec d’une part, un plafond de 7 % d’huile végétale et, d’autre part, un plafond de 0,7 % de biodiesel produit à partir de résidus et de déchets.
«La filière des bio-diesel est confortée pour le moment, même si la menace Casi n’est que différée. Cela nous donne du temps pour effectuer des expertises, analyser en détail les propositions des pouvoirs publics français et des institutions européennes et atteindre les objectifs fixés par le programme Énergie-climat 2030», a souligné Gérard Tubéry.
PATRICK DESMEDT
Les opinions emises par les internautes n'engagent que leurs auteurs. L'Oise Agricole se reserve le droit de suspendre ou d'interrompre la diffusion de tout commentaire dont le contenu serait susceptible de porter atteinte aux tiers ou d'enfreindre les lois et reglements en vigueur, et decline toute responsabilite quant aux opinions emises,