L'Oise Agricole 10 mars 2022 a 09h00 | Par Dorian Alinaghi

Devenir vétérinaire à UniLaSalle, oui, c’est possible !

École d’ingénieurs de référence dans les Sciences de la vie, l’Institut Polytechnique UniLaSalle propose à la rentrée 2022 une formation vétérinaire novatrice en six ans sur son campus de Rouen, accessible via Parcoursup et un concours aux élèves de terminale. Une première pour un établissement d’enseignement supérieur privé d’intérêt général.

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«On était dans une situation telle aberrante pour les éleveurs, pour les jeunes qui voulaient être vétérinaires… J’ai le sentiment de participer aux biens communs en complémentarités avec les écoles nationales. Cela répond à un vrai besoin.» s’enthousiasme Philippe Choquet.
«On était dans une situation telle aberrante pour les éleveurs, pour les jeunes qui voulaient être vétérinaires… J’ai le sentiment de participer aux biens communs en complémentarités avec les écoles nationales. Cela répond à un vrai besoin.» s’enthousiasme Philippe Choquet. - © D.A.

«Cette création d’école vétérinaire est l’aboutissement de plusieurs années de travail et vient compléter l’offre de formations d’UniLaSalle en ajoutant une expertise santé animale & sécurité sanitaire à celles de nos autres champs de compétences», s’enthousiasme Sébastien Windsor, président d’UniLaSalle. Répondre au besoin croissant de vétérinaires et renforcer l’offre de formation en France, c’est la leitmotiv d’UniLaSalle. Cet établissement a une longue tradition agronomique, agroalimentaire et production animale. «On commençait à toucher à la prévention santé chronique et à la sécurité sanitaire. Et là, on s’approche de la pratique vétérinaire», souligne Philippe Choquet, directeur général d’UniLasalle. «Aujourd’hui, on parle de one health, c’est-à-dire que la santé humaine est liée à la santé des plantes qui est liée à la santé animale. Il était logique de partir dans la direction de la formation de vétérinaire». poursuit-il.

Mais il a fallu 14 ans pour parvenir à ce résultat. «En 2007, le ministère de l’Agriculture faisait un constat du nombre de vétérinaires en milieu rural et de l’insuffisance de l’offre de production française. Pour répondre à la demande du ministère de l’Agriculture, on commençait à lancer un projet d’école de vétérinaire.» Mais cette initiative avait suscité de vives réactions de la part des vétérinaires et surtout, le cadre législative était bien trop complexe pour ouvrir une école d’ingénieur.

C’est entre 2010 et 2020 que la situation se dégrade progressivement malgré l’augmentation des effectifs dans les écoles nationales vétérinaires. «La pénurie n’était pas importante car les Belges palliaient l’insuffisance française. Plus tard, la Belgique a plafonné à 30 % le nombre de Français pouvant accéder aux formations. Dès lors, les pays étrangers ont ouvert des filières en langue française payantes, comme l’Espagne et la Roumanie. On a donc laissé partir à l’étranger des activités de formation vétérinaire», explique le directeur. En effet, la France a une zone agricole bien plus importante que l’Espagne. En revanche, l’Hexagone ne compte que quatre écoles de vétérinaires par rapport à ses voisins qui en ont 18. «En 2020, le seuil fatidique a été franchi. Le nombre de vétérinaires diplômés à l’étranger s’inscrivant à l’Ordre dépassait la barre des 50 %. En France, près de 1.000 vétérinaires s’inscrivent à l’Ordre. 46 % seulement ont obtenu leur diplôme en France. Malgré les étudiants qui reviennent de l’étranger, on reste en pénurie en zones rurales, dans les filières viandes, dans les contrôles de douane… L’année dernière, les écoles vétérinaires ont ouvert une classe préparatoire post bac pour 160 places avec 5.700 candidats», constate Philippe Choquet. En novembre 2021, le décret d’application permet aux écoles en contrat avec le ministère de l’Agriculture d’ouvrir une école vétérinaire. Désormais, sans compter UniLaSalle, cinq écoles peuvent ouvrir cette formation.

Une formation et une pédagogie innovante

Depuis plusieurs années, le besoin de vétérinaires en France augmente dans la plupart des secteurs d’activités, en zones rurales, mais également en activité canine ainsi qu’en recherche et industrie.

Parallèlement, de nombreux étudiants français souhaitant faire ce métier sont contraints de suivre leur cursus à l’étranger. Afin de répondre aux nouveaux enjeux de la profession et aux attentes sociétales, la formation vétérinaire UniLaSalle se distingue par sa forte exposition professionnelle, par l’enseignement de la médecine vétérinaire factuelle dès la première année, par une nouvelle approche de la formation clinique avec un système semi-distribué, par l’utilisation de méthodes pédagogiques innovantes, par son ouverture à l’international et, surtout, pour sa forte dimension sociétale. «Le programme vétérinaire est très structuré. Il existe des espaces de liberté comme les stages ou bien la formation clinique. Normalement, cette formation se fait traditionnellement dans un hôpital universitaire vétérinaire attenant à l’école. Nous, nous souhaitons que les élèves se connectent avec la réalité. On aura notre hôpital vétérinaire où l’on fera la moitié de la formation clinique. Pour l’autre moitié, on aura des partenariats avec de vraies cliniques vétérinaires sur le terrain dans lesquelles on va détacher nos professeurs. Cela va permettre aux étudiants d’être immergés dans plusieurs cliniques. L’activité rurale, on l’apprend sur le terrain. L’éleveur n’amènera jamais sa vache à la clinique. L’objectif est d’avoir une excellente formation académique et une maîtrise parfaite sur la pratique. Petite nouveauté, la mobilité n’est pas obligatoire dans les écoles nationales. Pour nous, elle est sur une durée d’un semestre ; Il y aura par exemple un long stage en élevage. Aujourd’hui, UniLasalle a 260 partenaires universitaires dans le monde sans compter le réseau Lassalien. Beaucoup ont une faculté vétérinaire et il existe quatre écoles vétérinaires, une au Mexique, deux en Colombie, et la dernière aux Philippines», conclut Philippe Choquet. L’école vétérinaire sera à Rouen, et les deux sites de concours sont Rouen et Beauvais.

Denis Pype, président de la commission agriculture-agroalimentaire du Conseil régional

"C’est un aboutissement de 14 ans de travail. J’ai participé et apporté tout mon soutien à Philippe Choquet lors des débats sur la nécessité d’ouvrir une école de vétérinaire. Vous imaginez bien que la région des Hauts-de-France est très heureuse de cette nouvelle. On avait besoin de cette école vétérinaire. Surtout que les jeunes partent à l’étranger, que ce soit en Espagne, Belgique ou Allemagne, pour être diplômés. De plus, il s’agit d’une réponse à la problématique de la désertification des vétérinaires, notamment ruraux. J’espère que cela portera ses fruits et surtout un grand bravo à UniLaSalle."

En quelques chiffres sur la formation

  • 6 ans de cursus.
  • 120 étudiants formés par année, soit un effectif total de 720 étudiants en septembre 2027.
  • 36 semaines de stages.
  • 3.000 m2 prévus pour le centre hospitalier de l’école vétérinaire.
  • 150 emplois directs créés et 250 indirects d’ici 2027.
  • 90 enseignants-chercheurs et 75 vétérinaires.

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