À combien d'éditions du concours général avez-vous déjà participé ?
J'ai participé à mon premier concours en 2019, trois ans après mon installation. L'année dernière, j'ai obtenu la médaille d'or avec un whisky single malt nature.

Vous avez l’habitude de faire de ce type de concours ?
Le concours général est le seul auquel je participe. Il est très reconnu, notamment auprès du grand public. C'est rassurant pour beaucoup de gens, qui ne goûtent pas mais achètent pour offrir. C'est une véritable mise en valeur des producteurs et des produits issus de l'agriculture française, qui est un gage de qualité.

Quel est votre meilleur souvenir dans un concours ?
Il y a évidemment la médaille d'or  reçue l'an dernier. J'ajouterai la présentation des produits médaillés, notamment à la presse.

Et le pire ?
Lors de ma première participation, mon whisky tourbé n'a pas pu être évalué car la tourbe utilisée n'était pas reconnu. Il n'y en a pas de française.

Quels produits allez-vous présenter ?
Un gin à base de baies de genièvre pour des arômes floraux et fruités, des racines de gentiane et une pointe de houblon. Trois whisky : un single malt nature, boisé, idéal comme apérif ou comme digestif. Un fût d'exception, long en bouche, parfait digestif. Et un whisky fruité.

Pouvez-vous nous raconter l'histoire de la distillerie Ergaster et ce qui vous a motivé à vous lancer ?
Je travaillais auparavant dans la chimie fine. D'une certaine manière, je pratiquais déjà la distillerie ! J'aimais le whisky. J'ai eu l'opportunité de me former vers 2014 en Ecosse et à côté de Cognac. Je ne suis parti de rien. Il a fallu obtenir tous les équipements avant de concrétiser le projet.

Quelle est la philosophie de votre entreprise ?
Nous travaillons avec une éthique biologique. Nous ne faisons que du bio. Nos produits ont pour but d'apporter du plaisir mais sans polluer la Terre de nos enfants. On cherche a avoir le moins d'impact possible sur la planète. Nous recyclons ainsi l'eau de refroidissement et les résidus de distillation partent en méthanisation.

Pouvez-vous nous décrire votre processus de production ?
On utilise un alambic de la marque Stupfler. La flamme entre en contact direct avec le cuivre de la cuve et fait monter cette dernière à une température élevée. La colonne en cuivre va émousser le caractère initialement coupant de l’alcool, conférant au distillat une rondeur et un gras particulier. On recourt à l’eau en tant qu’agent de refroidissement et avoir une régulation optimale du titrage de l’alcool.

Quels sont vos projets de développement pour la distillerie ?
L'an passé nous avons sorti un rhum blanc 45% pour une dégustation sec ou en punch et un rhum blanc 55% pour une dégustation en Ti punch. À la fin de l'année nous proposerons un premier rhum ambré. En attendant, nous aurons un whisky en fût d'excepion tourbé d'ici mai.