L'Oise Agricole 17 avril 2025 a 07h00 | Par Linda Monnier

Des inquiétudes sur le manque d'eau et les mesures d'urgence qui tardent

Après une période dans les champs pour les semis de printemps, une petite trentaine de responsables de la FDSEA de l'Oise se sont retrouvés ce lundi 14 avril après-midi à Beauvais.

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L'un des premiers sujets abordés a été la Safer, son rôle, ses missions et la loi Sempastous. Les échanges portaient principalement sur la mise en pratique de cette loi pour bien comprendre le seuil qui génère ou non les mesures compensatoires. Olivier De France, directeur de Safer Hauts-de-France, a bien expliqué les différents critères, car cela ne se fait au bon vouloir des représentants, mais bien selon des règles établies.

Les échanges avec les responsables agricoles ont été riches et en toute transparence et franchise, notamment sur le ressenti terrain des positions prises en Safer. Benoît Thilliez, représentant Safer Hauts-de-France au titre de JA Hauts-de-France, a bien rappelé l'importance du comité technique Safer départemental, qui a davantage la gouvernance quant à l'orientation politique. À la prochaine assemblée de la Safer, des renouvellements et désignations seront réalisés suite aux dernières élections à la Chambre d'agriculture.


Les membres du conseil ont poursuivi leurs échanges avec un tour des arrondissements. Leur préoccupation commune reste évidemment le manque de pluviométrie. Comme l'indiquait Pascal Foucault, président d'arrondissement de Beauvais Nord, «on ressent dans la campagne un contexte général d'inquiétude qui impacte les exploitations, au travers de ce manque d'eau, du contexte géopolitique et une dégradation des trésoreries du fait de la moisson 2024.», remarque partagée par l'ensemble des administrateurs présents. À cela s'ajoutent aussi des mesures d'urgence qui tardent à se mettre en place, comme le soulignait Alexandre Gibault, président du SEA des deux vallées. Actuellement, les prêts de restructurationse font attendre. Régis Desrumaux a indiqué qu'ils sont, pour certaines banques comme le Crédit agricoles, sur le point d'être actionnés (d'ici une semaine environ).

Si d'autres banques sont toujours en attente, c'est peut-être par manque de réactivité de leur part. Luc Smessaert va remonter rapidement la problématique sur ces banques qui semblent attentistes, il est urgent qu'elles se mettent en ordre de marche comme l'a fait le Crédit agricole !
Lors des questions diverses, le président est revenu sur la journée contrôle pédagique, saluée par les responsables présents ce jour-là. La FDSEA se tient donc maintenant prête à s'assurer que la charte se met en place. Tous les 6 mois, la Misa sera aussi là pour faire remonter tout problème lié à un contrôle ou instruction tardive qui souvent étaient ressentis comme un jeu de ping-pong entre certains organismes chargés de l'instruction. «Ils seront tous présents à l'image de lors de la manif' de fin d'année à Amiens. Cela va nous permettre d'avancer bien plus vite pour les exploitants qui étaient trop souvent baladés sans jamais avoir de réponse claire».


Ce conseil s'est terminé par un rappel sur le prochain vote pour les délégués MSA sur la première quinzaine de mai. Sylvie Lefèbvre, administratrice MSA Oise, a rappelé l'importance de la MSA : «sachez que la moitié des exploitants qui ont demandé un report de leur cotisation cette année l'ont obtenu. Si nous étions au régime général, cela serait impossible !»

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