Des avancées et un geste fort de la com com du Pays noyonnais !
À la suite de l'appel de la FDSEA 60 de stopper les accès aux parcelles pour le projet du canal, le chantier des opérations archéologiques se trouve aujourd'hui à l'arrêt.

Cette situation, basée sur quatre points d'achoppement, trouve peu à peu une sortie constructive.
Des discussions à bâtons rompus entre la profession agricole, les élus de la communauté de communes du Pays noyonnais (CCPN) dont Sandrine Dauchelle, sa présidente et maire de Noyon, la Safer, la Société du canal Seine Nord Europe, le Conseil départemental avec le conseiller de secteur Thibault Delavenne, et Christophe Guyard, sous-préfet de Compiègne.
D'abord, concernant les paiements des indemnités, la Société du canal a mis les moyens pour réaliser les paiements et les éclaircir en ajoutant un état liquidatif permettant à chacun de s'y retrouver. Au 28 novembre, il restait 40 % des paiements à réaliser, au sein desquels 40 % sont en cours de paiement ou en traitement.
Concernant la mobilisation des réserves foncières de la CCPN, la profession agricole a rappelé le souhait de les voir placer sous le futur port intérieur de Noyon par l'aménagement foncier (Afaf). Ce positionnement aurait pour objectif d'assurer leur développement économique et de baisser le prélèvement foncier pour les exploitants impactés.
22 hectares
La discussion a mis en évidence une incompréhension entre la profession et la CCPN. La complexité de la procédure d'aménagement foncier a conduit à un blocage des discussions. Après explications mutuelles, la CCPN a accepté de flécher 22 ha de ses réserves sous l'emprise de la plateforme de Noyon, et à poursuivre la réflexion sur le reste de son foncier.
La CCPN a également proposé de poursuivre le dialogue par l'organisation de réunions mensuelles pendant la durée des travaux. Un geste fort et salué par la profession dans le cadre d'un projet de cette envergure.
Toutefois, la Safer dispose actuellement de 13 ha qui pourraient être utilisés dans le cadre du projet, notamment pour la problématique des bases vies et bases chantiers. Ces surfaces, qui ne bénéfient pas de portage financier pour l'instant, doivent donc être revendues mais ne semblent pas trouver d'acquéreur, une situation abrerrante pour les professionnels agricoles.
Enfin, la question de fond des aides Pac pour les occupations temporaires après 2027 sera menée en commun avec les autres départements de la région, la SCSNE et auprès du ministère, sujet suivi de manière très attentive par la profession et sur lequel elle s'est montrée très ferme.
Dans l'ensemble, les élus agricoles sont satisfaits de ces échanges.
Selon Régis Desrumaux, président de la FDSEA, «la CCPN a fait un geste fort envers la profession et nous souhaitons à remercier la présidente. Nous restons vigilants et fermes sur les points de blocage, une attention particulière sera toutefois mise sur les exploitations en attente de paiement. Face à ce geste et après réception du courrier de la présidente marquant son engagement, la levée du blocage pourra être mise en oeuvre».
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