Soudain, en pleine nuit, aux environs de minuit, les éclairs ont illuminé le ciel sans discontinuer, le vent s'est brusquement levé en fortes bourrasques et un rideau de pluie et de grêle s'est abattu sur les agriculteurs tout occupés à battre avant le désastre annoncé. «Je ne vous le cache pas, j'ai eu la peur de ma vie tant les éléments étaient déchaînés autour de moi, la machine vibrait sous les assauts du vent. Rentrer à ma ferme a été très compliqué», témoigne Laurent Pollet, sur le secteur du Coudray-Saint-Germer. D'ailleurs, de nombreux exploitants ont laissé sur place leurs remorques, impossibles à déplacer aujourd'hui mercredi à cause des conditions humides. Et s'ils les ont rentrées, il va falloir que le grain sèche.

D'autres agriculteurs viennent abonder ce récit et, au vu des premiers éléments, il semble que ce soit le secteur sud-ouest de l'Oise qui ait été le plus touché : 50 mm à Montjavoult, avec des dégâts sur les maisons et les hangars, aux environs de 30 mm sur le Coudray-Saint-Germer.

Le secteur de Songeons a également été touché, notamment Pascal Foucault dont les serres qui protégeaient les framboisiers se sont déchirées, laissant les plantes à la portée de la grêle.Par contre, plus à l'Est, rien à Saint-Just-en-Chaussée ni sur Estrées-Saint-Denis. Mais de nouveaux orages étaient annoncés pour cette fin d'après-midi sur toute l'Oise.

C'est surtout la soudaineté des orages et leur violence qui sont à l'origine des dégâts observés partout : blés littéralement roulés, andains de paille éparpillés, lins arrachés déplacés par le vent, maïs cassés par la grêle...

«Je suis solidaire avec les exploitants touchés par cet épisode qui sera bien entendu ajouté à l'ordre du jour de la réunion du Caf (conseil agricole du département) de ce vendredi 2 août», s'inquiète Régis Desrumaux, président de la FDSEA de l'Oise.

Un recensement est d'ores et déjà entamé et les agriculteurs touchés sont invités à se faire connaître auprès de leur animateur(-trice) de secteur.