Conjoncture de mai en Hauts-de-France
Le service régional de la statistique en Hauts-de-France vient de livrer sa note sur le mois de mai 2019.

Le mois de mai en région est marqué par la fraîcheur. Avec une température moyenne de 12,4°C sur Amiens-Glisy et 12,7°C sur Lille-Lesquin, l’écart à la normale est inférieur respectivement de 1°C et 0,7°C.
C’est durant la première quinzaine que les températures les plus basses sont observées. Le déficit affecte également le niveau des précipitations qui sont inférieures de 30 à 50 % aux normales de saison. Depuis le 1er mars, le déficit pluviométrique est de 15 % sur Lille-Lesquin et de 4 % sur Amiens-Glisy.
Malgré cela, les perspectives de moisson sont bonnes. Fin mai, FranceAgrimer affiche des blés bons à excellents à hauteur de 87 %, inchangés par rapport à la semaine passée, tout comme les orges d’hiver, inchangés à 86 %. Les orges de printemps sont bons à excellents à 91 %.
Dans l’hexagone, l’état des cultures est jugé satisfaisant. Selon FranceAgrimer le blé et l’orge d’hiver sont jugés bons à excellents à hauteur respectivement de 80 % et 74 % contre 79 % et 76 % l’an dernier à même époque. Dans son dernier bulletin mensuel, la Commission européenne prévoit un rendement en hausse de + 1,2 % par rapport à la moyenne quinquennale, toutes céréales confondues.
Selon le rapport de mai de l’USDA la majorité des pays exportateurs verrait leur production augmenter par rapport à la dernière campagne. Pour l’Union européenne à 28, le Coceral (Comité du commerce européen des grains) révise à la hausse ses prévisions de production, avec 140,3 Mt contre 127,4 Mt l’an dernier.
À ces éléments facteurs de baisse sur les marchés, s’opposent des incertitudes d’ordre principalement climatique et géopolitique, sources de volatilité. C’est le cas des fortes pluies aux USA qui pourraient dégrader la qualité des blés et des relations commerciales sino-américaines qui restent tendues.
Les cours du blé hésitent entre ces deux tendances, avec un mouvement de repli en début de mois suivi d’un rebond en seconde partie du mois.
Prix des réformes laitières en hausse
En avril l’activité d’abattage en région est soutenue pour les gros bovins avec une hausse en volume de 4,1 % par rapport à avril 2018.
En cumul depuis janvier, les volumes 2019 en bovins restent inférieurs à 2018 mais l’écart se restreint. En vaches allaitantes, la mise à l’herbe progressive permet de réguler le marché et les prix sont stables, légèrement haussiers. En réformes laitières, les volumes disponibles sont justes suffisants pour satisfaire la demande et les prix s’orientent à la hausse.
En jeunes bovins, l’offre diminue dans un contexte de volumes faibles, sans effets majeurs sur les prix qui demeurent relativement stables. Tendances en mai 2019 :
- Vaches laitières (cat P) : hausse
- Vaches allaitantes (cat R) : légère hausse
- Jeunes bovins (cat U): stabilité.
Hausse de plus de 9 % du prix du lait
En avril, les livraisons régionales de lait de vache progressent de 0,5 % par rapport à avril 2018, alors qu’elles reculent de 1 % au niveau national. En Europe la collecte est en progression depuis le mois de mars alors qu’elle marque le pas aux États-Unis et chute fortement en Nouvelle-Zélande.
À 347 euros pour 1.000 litres en avril, le prix moyen payé au producteur en région est en hausse de plus de 9 % par rapport à avril 2018, soit un gain de 29 €/1.000 litres. Selon le Cniel, les perspectives pour le marché mondial du lait seraient favorables pour les produits laitiers industriels européens qui devraient profiter des moindres disponibilités des principaux bassins exportateurs mondiaux.
Autres productions
Les cours du porc sont reconduits en début de mois avant de repartir à la hausse sur les 3 dernières semaines. Le cours atteint 1,66 €/kg fin mai, soit un gain de 5 centimes sur le mois. La demande reste tirée par les exportations, notamment vers la Chine, alors que le marché intérieur est morose, sous l’influence d’une météo peu favorable à la consommation de produits grillés.
En région, 63.169 bêtes ont été abattues en mai, pour un poids moyen de 91,8 kg. Ce dernier est en baisse de 400 grammes par rapport au mois précédent, témoignant d’une bonne tenue de l’offre. En cumul de janvier à avril, les abattages de porcs progressent de 0,4 % par rapport à la même période de 2018.
Enfin, la campagne d’endives 2018-2019 touche à sa fin et adopte son rythme d’été, avec une offre bien maîtrisée et des prix qui restent élevés et fermes. Le cours termine le mois en s’affichant supérieur de 30 % à celui de mai 2018 comme à celui de la moyenne quinquennale. Pour la campagne 2019-2020, les semis de racines ont débuté vers le 10 mai (15 avril sous bâche) dans de bonnes conditions et les levées sont réalisées fin mai pour la majorité des parcelles. Les surfaces seraient en légère hausse pour compenser une faiblesse des stocks de racines.
Pommes de terre
À l’industrie, les transactions diminuent progressivement et les cours restent fermes. La transition de campagne s’annonce tendue avec des stocks libres inexistants et une production des hâtives retardée par une météo plutôt fraîche.
Le marché s’achève courant mai pour le frais avec la fin des volumes disponibles. Les cours restent élevés mais dans un volume de transactions très restreint. Les primeurs sont de plus en plus présentes. La majeure partie des parcelles est en cours de levée. Les pluies sont revenues mais insuffisamment pour lever les inquiétudes liées à la sècheresse et les producteurs mettent en place le matériel d’irrigation.
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