Avec des résultats inespérés, une moisson 2019 qui redonne le sourire aux exploitants
Le sort en est jeté, seuls quelques hectares restent encore à battre dans l’Oise, mais l’ensemble de la moisson s’est déroulé sans problème, du moins sans les habituelles interruptions dues aux pluies.
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Et surtout, ce sont les résultats, inespérés au regard du mois de juin bien sec et du coup de chaud de début juillet, qui marquent les esprits et rendent le sourire aux agriculteurs, aux présidents et directeurs de coopérative.
À l’Ucac, tout était récolté le 5 août et les volumes constituent une bonne surprise, selon Denis Grison, le directeur. Les rendements blé finissent à 90 q/ha et les orges de printemps à 86 quintaux, avec un calibrage correct, 84 à 85 % et un taux de protéines un peu bas, autour de 9. Seuls les colzas ont déçu, à 32 quintaux par hectare.
Même son de cloche chez Agora, avec des colzas légèrement supérieurs, à 35 quintaux, mais qui sont les mauvais élèves de l’année. Les blés atteignent 90 quintaux par hectare, soit 13 % de plus que l’année dernière. De plus, la qualité est bonne, du moins pour l’export. Les orges brassicoles de printemps affichent 80 quintaux mais avec, là aussi, des protéines un peu faibles. Chez Agora, Guillaume Paepegaey, responsable céréales, note un gradient Est-Ouest : les zones les plus précoces (Est) semblent avoir eu de meilleurs résultats que les zones Ouest, plus tardives, donc ayant subi le coup de chaud lors du remplissage des grains.
En ce qui concerne les pois de printemps, ils sont plutôt meilleurs que d’habitude : de 50 à 55 quintaux par hectare contre 45 précédemment. Peut-être verrons nous des surfaces de colza se reporter vers le pois dans les emblavements 2020.
Sur le secteur Valfrance, là aussi, tout est récolté et les volumes vont au-delà de toutes les prévisons. 300.000 tonnes de blé ont été collectées, avec un rendement moyen de 90 quintaux. Les orges de printemps représentent 60.000 tonnes récoltées, autour de 80 quintaux par hectare. Au fur et à mesure de l’avancée de la moisson, la qualité des orges s’améliorait. Les taux de protéines, un peu faibles au début, ont retrouvé des valeurs acceptables.
La collecte, presque jamais interrompue pendant un mois, a éprouvé les hommes et le matériel. Les journées ont été longues, mais pour un résultat qui réjouit Simon Verger, directeur du pôle aval.
Enfin, Arnaud Clément, directeur de la SCA de Milly, confirme la tendance générale : de bons rendements blés (87 q/ha) avec de très bons PS (79) mais des protéines un peu faibles, des orges de printemps à 75 quintaux mais avec un manque de protéines pour la brasserie (il y en avait trop l’année dernière).
Au final, la moisson 2019 restera comme une année exceptionnelle à bien des égards, et surtout par la bonne surprise qu’elle a causée.
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