68.000 personnes en plus dans les Hauts-de-France
Entre le 17 mars et le 2 juin, la population présente en Hauts-de-France a augmenté de 68.000 personnes. L’essentiel de cette hausse s’est fait lors du confinement. Au cours de cette période, la région comptabilise ainsi 58.000 habitants supplémentaires.
Au niveau départemental, le Nord fait exception avec un solde négatif de 13.000 personnes, en lien notamment avec la présence importante d’étudiants et de jeunes travailleurs, plus mobiles, qui ont rejoint leur famille. Avec le déconfinement, la population régionale continue cependant d’augmenter, mais plus faiblement (+ 10.000 personnes), en particulier dans les départements littoraux. Plus généralement, les mouvements hebdomadaires de population reprennent en semaine vers les grands pôles urbains de la région du fait de la reprise de l’activité et le week-end vers le littoral.
Afin de lutter contre la propagation de la Covid-19, la population résidant en France métropolitaine a été confinée à partir du 17 mars. À cette occasion, la répartition de la population sur le territoire s’est significativement modifiée, une grande partie des Français présents en dehors de leur département de résidence ayant en effet fait le choix de le rejoindre.
Sont ainsi estimées les variations de population présente dans les départements de la région Hauts-de-France induites par les mouvements de population à l’annonce du confinement (période du 17 mars au 11 mai 2020), puis lors de la première phase de déconfinement (entre le 11 mai et le 2 juin).
D’après ses estimations construites à partir de comptages issus de la téléphonie mobile, l’Insee estime qu’1,4 million de résidents en France métropolitaine ont rejoint leur département de résidence à la mise en place du confinement le 17 mars 2020. En Hauts-de-France, ces mouvements se sont traduits par une augmentation de 68.000 personnes de la population régionale par rapport à la période d’avant-crise.
L’essentiel de cette hausse s’est faite pendant la période de confinement : 58.000 résidents supplémentaires dans la région au moment du confinement. Parmi les personnes présentes dans un département, on distingue celles qui y résident (résidents) et celles de passage (non-résidents), pour des raisons professionnelles, de loisirs ou d’études, qui vivent habituellement dans un autre département. Dans les Hauts-de-France, 58.000 résidents supplémentaires étaient ainsi présents en moyenne pendant la période de confinement par rapport à la normale. Cela représente une augmentation de la population d’environ 1 %. Ce solde positif est le résultat du retour de 124.000 résidents et du départ de 66.000 non résidents. À l’échelle nationale, les régions Île-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes sont les seules à voir leur population baisser (respectivement - 3,7 % et - 2,8 %). À l’exception de l’Occitanie (+ 0,2 %), du Grand Est (+ 0,6%) et de la Provence-Alpes-Côte d’Azur (+ 0,8 %), les autres régions de Province connaissent toutes des évolutions supérieures à celle des Hauts-de-France.
Au sein de la région, le département du Nord fait exception avec un solde négatif de 13.000 personnes. Outre Paris et la petite couronne, le Nord fait partie, avec le Rhône, l’Isère et la Haute-Garonne, des quatre départements abritant une métropole de dimension européenne ayant hébergé moins de personnes qu’habituellement entre le 17 mars et le 11 mai 2020. Ces grandes métropoles concentrent de nombreuses activités économiques et équipements universitaires et abritent habituellement de nombreuses personnes de passage, notamment de jeunes étudiants et travailleurs. Ces derniers, par nature plus mobiles que leurs aînés, ont ainsi pu rejoindre leurs familles dans un autre département à l’annonce du confinement. Le Nord compte environ 80.300 personnes âgées de 18 à 29 ans nées hors du département, sans enfant et ne vivant pas au domicile de leurs parents, soit 3,1 % de la population départementale, et parmi elles, 33.600 étudiants. Dans les autres départements, le solde entre les arrivées et les départs au cours de la période de confinement est positif. Dans la Somme, second pôle universitaire de la région, le solde est légèrement excédentaire (+ 3 000 personnes), suivi de l’Aisne (+ 14.000), du Pas-de-Calais (+ 26.000) et de l’Oise (+ 28.000).
Une augmentation en hausse
L’activité économique reprend progressivement à partir du 11 mai, date de la première phase du déconfinement. À cette date, les personnes sont autorisées à se déplacer, mais dans un rayon limité à 100 km de leur lieu de résidence. Le télétravail continue par ailleurs à être encouragé et les jeunes enfants reprennent progressivement le chemin de l’école, mais partiellement. En conséquence, les mouvements de population reprennent, mais de manière limitée. Globalement, la population se répartit sur le territoire d’une façon relativement analogue à celle observée pendant le confinement.
Dans les Hauts-de-France, la population continue d’augmenter, mais plus faiblement, durant cette période, par rapport à celle du confinement : + 10.000 personnes supplémentaires, soit + 0,2 % de la population régionale. Cette augmentation s’explique par des mouvements en sens inverse de la population observée au moment du confinement : retour de 62.000 non-résidents et départ de 52.000 résidents au cours des 3 premières semaines de déconfinement. Au niveau national, seules trois régions continuent de perdre de la population : les Pays de la Loire (- 0,2 %), l’Auvergne-Rhône-Alpes (- 0,4 %) et la Provence-Alpes-Côte d’Azur (- 0,8 %). Ailleurs en Province, les gains de populations sont faibles et inférieurs à + 0,2 %.
Au sein des Hauts-de-France, le département du Nord fait encore exception avec un solde négatif de 4.000 personnes, avec l’arrivée de 14.000 non résidents et le départ de 18.000 résidents. Entre le confinement et le déconfinement, le Pas-de-Calais et la Somme accueillent davantage de population qu’ailleurs dans la région (respectivement + 4.000 et + 5.000). La présence d’une façade littorale dans ces départements et d’un parc de résidences secondaires plus important (5,9 % et 7,3 % du parc de logements contre 3,2 % en région) explique en partie cette situation. L’autorisation de déplacement, bien que limitée à 100 kilomètres, a sans doute permis à certains de se mettre au vert ou de rejoindre la mer, notamment lors des ponts en mai.
Le déconfinement se traduit par ailleurs par des mouvements de population en semaine et lors des week-ends. Ainsi, le Pas-de-Calais voit sa population augmenter de 21.000 personnes en moyenne le dimanche par rapport à un dimanche de confinement. C’est 2 fois plus que dans la Somme (+ 10.000), l’Aisne (+ 11.000) et l’Oise (+ 12.000). Dans le même temps, le Nord en perd 20.000. En semaine, le jour de référence de la semaine étant le mardi, ce sont les départements abritant des grandes métropoles où la population augmente le plus : + 3.000 et + 1.000 personnes respectivement dans le Nord et la Somme, contre - 3.000 dans l’Oise, - 1.000 dans l’Aisne et - 6.000 dans le Pas-de-Calais.
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